Enseignement supérieur : La réforme numérique entre dans une phase déterminante
La remise de 1 000 ordinateurs portables aux enseignants-chercheurs, ce vendredi à l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry, marque une étape majeure dans la stratégie nationale de transformation numérique. Annonçant une seconde phase qui portera le dispositif à 2 000 unités, le Premier ministre Amadou Oury Bah a rappelé que cette initiative « affirme la souveraineté numérique du pays et pose les bases d’un appareil scientifique moderne et crédible ». Bien plus qu’une simple dotation matérielle, ces équipements constituent un véritable écosystème de travail, intégrant Microsoft 365 Éducation, outils d’intelligence artificielle, systèmes de lutte contre le plagiat, protocoles de cybersécurité et plateformes de protection des données. Grâce à cet ensemble, les enseignants pourront organiser des cours en ligne via Microsoft Teams, créer des espaces collaboratifs avec SharePoint et OneDrive, développer des bibliothèques de contenus pédagogiques ou encore produire des cours asynchrones à travers Microsoft Stream. Cette architecture vise à harmoniser les pratiques académiques, renforcer la qualité scientifique et réduire les inégalités numériques entre les institutions. Pour le ministre de l’Enseignement supérieur, Alpha Bacar Barry, cette réforme marque « un tournant dans la capacité des universités guinéennes à produire, valoriser et sécuriser le savoir ». Il insiste également sur la nécessité d’un suivi pédagogique rigoureux : recteurs et directeurs généraux sont invités à mobiliser leurs équipes afin d’assurer une appropriation rapide des outils et garantir la qualité des usages. La Cité des Sciences et de l’Innovation de Guinée (CSIG) devra présenter un calendrier opérationnel incluant des modules de formation à court terme. Parallèlement, les équipes de PLUDOC et de ParcoursSup Guinée travailleront à assurer la pleine performance des plateformes numériques, dont la fiabilité demeure un élément essentiel à la réussite de la réforme. Dans cette phase décisive, le Gouvernement entend démontrer sa capacité à conduire une politique numérique cohérente, structurée et durable, permettant de hisser l’université guinéenne au niveau des standards internationaux en matière de production et de diffusion du savoir.



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