Simandou 2040 de S.E Président Doumbouya à l’OCDE
À Paris, le 27 novembre 2025, le Ministre du Plan et de la Coopération Internationale, Ismaël NABE, a pris part au 24ᵉ Forum économique international sur l’Afrique, organisé par le Centre de développement de l’OCDE en partenariat avec l’Union Africaine, l’AFD et Cassa Depositie Prestiti. Réunissant ministres, décideurs, partenaires techniques et financiers ainsi que des acteurs du secteur privé, cette édition a porté sur le thème : « Développement des infrastructures en Afrique : accélération, financement et transformation structurelle ». Un plaidoyer pour l’Afrique en mutation Devant les représentants de l’OCDE, de l’Union Africaine et de nombreux partenaires internationaux, le Ministre NABE a appelé à une mobilisation accrue des financements pour les infrastructures africaines. Il a rappelé que l’Afrique fait face à un déficit annuel de financement des infrastructures estimé entre 100 et 170 milliards de dollars. Selon l’OCDE, un investissement de 155 milliards de dollars par an pourrait accroître la croissance du PIB africain de 4,5 points et doubler l’économie du continent d’ici 2040. « Investir dans les infrastructures africaines n’est pas un devoir africain, c’est une opportunité mondiale », a-t-il affirmé. L’exemple guinéen : Simandou 2040 Le Ministre Ismaël NABE a mis en avant l’expérience guinéenne, notamment le Programme Simandou 2040, comme modèle de transformation structurelle et de coopération régionale. Une stratégie nationale portée par le Président Mamadi Doumbouya qui inclut le plus grand projet intégré minier, industriel et infrastructurel d’Afrique. * 650 km de chemin de fer transguinéen * Un port en eau profonde * Zones économiques spéciales multisectorielles * Corridors énergétiques et numériques Ce projet est conçu comme un corridor de développement et d’intégration régionale, destiné à catalyser une nouvelle base industrielle en Afrique de l’Ouest. Vers une reclassification de la Guinée Le Ministre Ismaël NABE a également plaidé pour une révision du classement de risque-pays de la Guinée par l’OCDE, actuellement en Groupe 7 (le plus élevé). Il a souligné les réformes macroéconomiques, la consolidation budgétaire et les investissements stratégiques déjà engagés. Un reclassement en Groupe 5 permettrait : * Une baisse du coût du capital * Un accès élargi aux crédits à l’exportation * Une plus grande confiance des investisseurs * L’accélération des projets régionaux majeurs Une vision partagée pour l’avenir Le Ministre NABE a insisté sur la nécessité d’une nouvelle architecture financière mondiale, fondée sur : * Des financements concessionnels adaptés aux ambitions africaines * L’alignement du capital mondial sur les corridors stratégiques * Une meilleure prise en compte des réformes africaines dans les notations internationales « L’Afrique ne demande pas la charité. Elle demande un capital équitable et des partenariats stratégiques », a conclu le Ministre Ismaël NABE, invitant les partenaires internationaux à choisir l’infrastructure comme pont entre l’Afrique et le monde. En marge de ce forum, le Ministre NABE a échangé avec Madame Ragnheidur Elin Arnadottir, Directrice du Centre de Développement de l’OCDE, et a réaffirmé l’engagement du Gouvernement à poursuivre les réformes visant l’amélioration du climat des investissements et la mise en œuvre du programme de développement Simandou 2024.



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