Campagne_Contre_Impunité

A la lumière des rebondissements de l’affaire DSK,

une dizaine d’organisations internationales des droits des femmes et des droits humains*
ont lancé le 24 mars 2012 depuis l’Assemblée Nationale à Paris ;
une campagne internationale pour mettre fin à l’impunité et l’immunité dans les
cas de crimes, abus, et violences sexistes et sexuelles.

Le partage d'expériences, de réflexions et d'analyses d'expertes, croisées avec des témoignages
venus de Djibouti, de France, de Guinée, d’Italie, du Maghreb, du Nigéria, de Norvège, des USA a
permis de mettre en lumière les difficultés à obtenir justice pour les victimes de violences sexistes et
sexuelles, pour mettre enfin un terme à l’impunité dont jouissent les auteurs de ces crimes, quel que
soit leur statut social, et pour certains, l’immunité que leur statut leur confère.

Les textes internationaux ou nationaux, comportent souvent des failles permettant aux auteurs de
ces crimes de continuer à vivre en toute impunité, tandis que les victimes sont renvoyées au silence,
stigmatisées, invisibles.

Des lois iniques autorisent les auteurs de viol, en leur permettant d’épouser leur victime pour
protéger l’honneur de la famille. Le récent suicide d’Amina, au Maroc, a mis en lumière les
conséquences effroyables de telles lois.

Les crimes commis publiquement dans le stade de Conakry en Guinée (28 septembre 2009),
avec une férocité inouïe, sont toujours impunis et certains de leurs auteurs occupent toujours
aujourd’hui des postes de pouvoir. Il en va de même à Djibouti, et en tous autres lieux où les abus
sexuel commis par les forces de maintien de la paix se poursuivent en tout impunité. En Europe
dernièrement, des personnalités en vue telles que Silvio Berlusconi ou Dominique Strauss-Kahn ont
bénéficié de la complicité tacite d’une culture ayant favorisé des siècles durant le passage à l’acte.

L’impunité ne concerne pas uniquement les auteurs en position de pouvoir politique, mais est
largement répandue dans toutes les sphères sociales et culturelles. La légitimation de l’accès
marchand au corps des femmes par la prostitution, la non protection des victimes de violences
domestiques, les discriminations sexistes, le « paternalisme lubrique »1 etc… font partie du
continuum des violences, malgré les résolutions la Conférence mondiale pour les droits des femmes
sous l’égide de l’ONU (Pékin 1995), et la Convention contre les discriminations à l’encontre des
femmes de 1979, ratifiée par l’ensemble des Etats.

Nous lançons dès ce jour, une vaste campagne internationale, avec des relais dans différents pays.
Un site web sera prochainement créé pour recueillir analyses et témoignages. Nous organiserons
une tournée dans de nombreux pays, jusqu’au point d’orgue de New York en mars 2013, pour la
Commission sur le statut des femmes de l’ONU, dont le thème sera les violences à l’encontre des
femmes.

Stop à l’impunité maintenant – Stop Impunity now
Justice pour les victimes – Justice for the victims.

Comité justice pour Nafisatou Diallo, la Coalition Against Trafficking in Women (CATW), le Comité des Guinéens de
France, Comité des femmes djiboutiennes contre les viols et l’impunité, Commission pour l’abolition des mutilations
sexuelles (Cams), Fédération des ligues démocratiques des femmes du Maroc, Femmes Solidaires, Forum Femmes
Méditerranée, Iroko Onlus Italie, la Ligue du droit international des femmes (LDIF), Women’s front of Norway.

Contact : 06.86.81.62.44 ou 01.40.01.90.90 ou judithcatw@gmail.com

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