Revue de la presse

Affaire Guido Santullo : « Contrairement à une opinion très répandue, la décision d’Alpha Condé n’a pas été prise dans l’énervement ou dans l’intention des régler des comptes… » in Le Populaire

Sur sa Une, l’hebdomadaire Le Nimba se demande « Jusqu’à quand Louceny Camara va-t-il tenir la tête de la Ceni ? ». Le journal rapporte citation « alors que l’on rapproche de la date du 8 juillet 2012 fixée pour la tenue du scrutin, la liste des détracteurs du président de la Ceni se rallonge ». Car, poursuit l’hebdomadaire, après les partis politiques de l’opposition réunis au sein du Collectif et de l’ADP, ce sont les organisations de la société civile qui récusent à leur tour, Louceny Camara dans un mémorandum avant que cinq commissaires de ladite institution ne mettent le couteau dans la plaie en se désolidarisant des activités de la Ceni, estimant qu’elle est réduite à sa plus petite expression.
Ces commissaires ont sollicité dans un document rédigé à cet effet, l’implication personnelle du Chef de l’Etat dans la résolution de la crise qui affecte l’institution. Le contraste souligne Le Nimba, est que Louceny Camara « ne baisse pas les bras ». « Pendant que les uns et les autres le déprécient, poursuit le journal, il affirme n’avoir jamais pensé à une démission » mais « s’occupe de l’acheminement des kits de recensement à l’intérieur du pays et annonce pour bientôt le début de la révision des listes électorales ».
Le Lynx, de son côté, rapporte que le 19 avril, les nounous du collectif et de l’ADP, ont demandé la démission de Louceny Camara et exprimé le souhait de voir « une ceni paritaire afin d’aller à des élections crédibles et transparentes pour que la Guinée puisse avoir son assemblée ». L’hebdomadaire satirique, citant Hadja Biya Diallo de l’UFDG, affirme « nous, femmes de l’adp et du collectif, nous sortons pour opposer notre refus catégorique à ce hold-up parce que les élections transparentes sont un gage de paix ». Dame Aissatou Daffé de l’UFR d’ajouter « nous sommes sortis pour dire au Chef de l’Etat que tout ce que Louceny Camara raconte, c’est du mensonge ».
De son côté, Le Populaire qualifie Louceny Camara de « poisse » et « d’indésirable » avant de se demander qui pour « remplacer cet indésirable ». Pour ce journal, la Ceni continue à diviser les Guinéens et sa structure et sa composition constituent la source de toutes les divergences entre les acteurs de la vie politique. Le médium indique que le président de la Ceni est la « pomme de discorde entre le pouvoir et l’opposition » accusant Louceny de « gestion cavalière ».
Les relations bilatérales entre la Guinée et le FMI reviennent dans les colonnes du journal Le Nimba selon lequel, l’Etat guinéen doit « poursuivre les réformes ou rater l’occasion d’entrer dans l’histoire ». A défaut, rapporte l’hebdomadaire, la Guinée pourrait rater une occasion solennelle d’annuler une part substantielle de sa dette.
Les déboires de Guido Santullo, c’est Le Populaire qui nous le révèle dans sa dernière parution. Selon ce journal, c’est « par décret en date du 13 avril 2012, que l’Etat guinéen a réquisitionné les immeubles de la Cité chemin de fer …appartenant à un entrepreneur jouissant la double nationalité italienne et guinéenne ». Le journal nous rapporte que l’homme d’affaires a saisi les tribunaux internationaux dès le 16 avril pour protester en déposant une plainte contre le président Alpha Condé avec citation directe pour « détournement de biens ». A Conakry, l’hebdomadaire nous indique également que l’avocat de Guido Santullo a déposé une autre plainte auprès de la Cour suprême dans l’espoir de parvenir à annuler la réquisition décidée par décret présidentiel. De là, le journal précise « contrairement à une opinion très répandue, la décision d’Alpha Condé n’a pas été prise dans l’énervement ou dans l’intention des régler des comptes…La réquisition découle des conclusions d’un rapport rédigé par de fins limiers avec l’appui de la direction du patrimoine bâti public ». Le Populaire souligne que dans le bail accordé à la société de Santullo, « des soupçons d’enrichissement illicite sur le dos de l’Etat pesaient sur l’entrepreneur immobilier ». Le Nimba, de son côté, qualifie Guido, de « l’un des intouchables du cercle très restreint du feu président Lansana Conté ». Rappelant que « Santullo est parti de rien avant de devenir, l’un des plus fortunés du pays le plus corrompu en Afrique subsaharienne ». Alors que L’Observateur rapporte de son côté que Santullo ne se contentera pas seulement des poursuites judiciaires contre Alpha Condé mais tentera de bloquer ses « comptes bancaires » ou restreindre ses « libertés de mouvement ». Santullo se défend avoir payé sur les 20 milliards réclamés par l’Etat, 14 milliards. Mais en contrepartie, l’Etat guinéen lui devrait 6 millions de dollars et 45 milliards de francs guinéens.
L’Observateur nous apprend aussi que pour « abus d’autorité, l’ex-maire de Dixinn porte plainte contre Alpha Condé et Alhassane Condé ». Accusé de « malversations financières », Aboubacar Soumah dément et accuse le ministre Alhassane Condé d’avoir limogé « les maires de Kaloum, de Dixinn, de Ratoma et laissé la mairesse de Matam qui était la directrice de campagne du RPG à l’entre-deux-tours ».
Eco-vision s’intéresse au « mal de l’enseignement supérieur ». Ces derniers temps, le retard de « a suscité un véritable malaise au sein des universités publiques notamment Kankan, Sonfonia, Lambanyi ». « Ces protestations, rappelle le journal, ont gagné du terrain alors que l’Etat, à travers les ministères du Budget et de l’Enseignement supérieur, avait annoncé, la disponibilité de 17 milliards de francs guinéens pour le paiement de deux mois d’arriérés de bourses ». Eco-vision indique enfin qu’il « se murmure que les responsables des universités touchent à une partie de cette somme disponible à travers les étudiants fictifs ».

Mohamed SYLLA

Lejourguinée

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