Affaire du permis de l’ex-Aredor : Elhadj Bouna Keita réclame son droit sur le permis minier de cette concession minière

Le passage des hommes d'affaires devant le président du comité national pour le rassemblement et le développement (CNRD), notamment des miniers, a été une nouvelle fois l'occasion pour Elhadj Bouna Keita, opérateur économique et homme politique d'exposer devant le chef de la junte, Mamady Doumbouya, l'explosif dossier de « l'expropriation » de son permis minier par Mahmoud Thiam, ancien ministre des Mines et de la Géologie entre 2009 et 2010, actuellement en détention aux États-Unis pour blanchiment d'argent dans les Mines guinéennes,en faveur d'un autre promoteur qui selon Elhadj Bouna Keita n'a pas payé même 10 mille dollars, alors que lui, a investi 13 milliards 500 millions GNF et (1) million de dollars réclamé par le ministère guinéen des Mines comme ticket d’entrée pour l'octroi du permis de l'ex-Aredor (Association pour la recherche et l'exploitation du diamant et de l’or), détentrice depuis le 28 mars 1996 d'une convention de base signée entre le gouvernement Guinéen et la Société Canadienne First City Mining Company, dont il a été dépossédé.

Elhadj Bouna Keita que nous avons rencontré à son siège, nous a exhibé des documents administratifs et gouvernementaux, notamment un arrêté d'octroi de permis de concession en bonne et due forme du site de l'ex-Aredor, en date du 3 février 2010 pour une durée de 10 ans en faveur de la société Batax-Bouna International Mining, du ministère guinéen des Mines et de la Géologie, après la soumission de sa candidature à l'appel d'offre gouvernemental ; un courrier de l'agent Judiciaire de l'État et vice-Président du Comité d'Audit et de Surveillance des Secteurs Stratégiques, Me Jean Alfred Mathos, à Elhadj Bouna Kéïtalui notifiant la sélection de sa société pour la reprise de l’ex-Aredor, le 26 juin 2009 ; leprotocole d'accord entre l'État guinéen et Batax-Bouna International, signé le 22 juillet 2009 pour la reprise de la recherche et de l'exploitation du diamant sur le périmètre Minier de l'ex Aredor, par le ministre des Mines et de la géologie d'alors, Lounceny Nabé, lui reconnaissant de facto comme opérateur légal du domaine ;le courrier de l'ancien Premier Ministre de la transition en 2009-2010 du CNDD, feu Jean Marie Doré,le 3 février 2010, expliquant au département des Mines le volume de l'investissement consenti par le promoteur (13 milliards 500 millions GNF notamment pour la réhabilitation des équipements) et la nécessité que son investissement soit sauvegardé. Malgré toutes ces pièces justificatives, Batax-Bouna International n'a pas été rétabli dans ses droits après avoir été « expropriée » de son permis pour le « faire bénéficier » à la société Guiter Mining dirigée par l'homme d'affaires Ansoumane Kaba, PDG de Guiter SA. Une décision du département des Mines et de la géologie, dirigé à l’époque par Mahmoud Thiam, purgeant actuellement une peine de 7 ans de prison aux États-Unis suite à une condamnation en 2017 pour corruption par la justice américaine.

« C’est à la veille du départ du ministre Thiam (ex-ministre des mines Mahmoud Thiam ndlr) qui a négocié avec les cadres, moi qui aie payé tout, ils m'ont retiré le permis, ils l'ont donné à une société qui n’a pas payé même 10 mille dollars. L'ex-Aredor était là, il y avait d’abord la société Anglogold Ashanti qui a été chassée, puis les Pakistanais. Finalement le ministre des Mines (actuel gouverneur de la banque Centrale) Lounceny Nabé a repris les choses en main pour mettre le permis en cession afin de trouver un autre partenaire puisque l’État n’avait pas d’argent pour payer les anciens travailleurs. Après la transition de 2009-2010, il y a eu un appel d’offre, donc Maitre Mathos était le vice-président de la commission d'évaluation des offres. J’ai gagné l’appel d’offre. Ils ont exigé du coup un versement de 30 millions de dollars pour bénéficier du permis. Mais toute de suite, il fallait verser un acompte d'un (1) million de dollars pour l'acquisition du permis. Aucune société n’a pu payer ce montant, moi je l'ai fait. Pour redémarrer le site j'ai investi pour la réhabilitation des installations. Ensuite nous avons immédiatement commencé l'extraction, j'ai eu un certain résultat dont je me réserve de dire. Moins de 6 mois après, j’ai reçu la lettre confusionniste de monsieur Mahmoud Thiam qui est aujourd’hui en prison aux États-Unis me demandant de payer les 30 millions de dollars avant le 30 août 2009, je leur ai dit qu'en cette période d'amorçage, il m'était impossible de payer l'intégralité du montant. Je lui ai proposé de verser la moitié du montant, c'est-à-dire 15 millions de dollars. Ce qu'il a tout simplement refusé. C'est suite à cela que j'ai été purement et simplement dépossédé de mon permis qu'ils ont donné à un promoteur qui n'a pas payé même 10 mille dollars. Depuis lors jusqu’à aujourd’hui, tous les régimes ou gouvernements qui sont succédé, je me suis battu pour être rétabli dans mes droits. C'est dans ce cadre que j'ai encore revendiqué mes droits auprès du Colonel Doumbouya. Jusqu’à ma mort, je vais faire mes réclamations tant que je ne gagne pas »promet Elhadj Bouna Keita, plus que jamais optimiste et déterminé « j’ai besoin d’une confrontation avec les autorités et celui qui a profité pour m'arracher mon permis afin que je sois rétabli dans mon droit. À défaut que l'État qui est une continuité me rembourse mon investissement et me dédommage ».

Elhadj Bouna Keita n'a pas hésité à dénoncer ce qu'il qualifie d'injustice devant le président de la junte et le principal incriminé dans cette affaire « le président de la transition a demandé à chacun d’expliquer ses peines et difficultés pour qu’elles puissent être résolues. C’est dans cette perspective que j’ai montré mes documents (au président de la transition) pour lui dire comment j’ai été dépossédé de mon permis de l’ex-Aredor parce qu'après avoir payé, l’État a reconnu 13 milliards et demi d'investissement. On va vous faire parvenir les dossiers dans les jours qui suivent. Aujourd’hui j’ai remis mes documents au président, donc j’ai confiance qu’il va trancher en faveur de la vérité. J’attends le jour où on va m’appeler afin de m’expliquer pour qu’entre moi et celui à qui on a donné mon permis, nous fassions une confrontation » souhaite-t-il.

Elhadj Bouna Keita n'a pas hésité à dénoncer ce qu'il qualifie d'injustice devant le président de la junte et le principal incriminé dans cette affaire « le président de la transition a demandé à chacun d’expliquer ses peines et difficultés pour qu’elles puissent être résolues. C’est dans cette perspective que j’ai montré mes documents (au président de la transition) pour lui dire comment j’ai été dépossédé de mon permis de l’ex-Aredor parce qu'après avoir payé, l’État a reconnu 13 milliards et demi d'investissement. On va vous faire parvenir les dossiers dans les jours qui suivent. Aujourd’hui j’ai remis mes documents au président, donc j’ai confiance qu’il va trancher en faveur de la vérité. J’attends le jour où on va m’appeler afin de m’expliquer pour qu’entre moi et celui à qui on a donné mon permis, nous fassions une confrontation » souhaite-t-il.

La rédaction

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