Alpha Condé-Lansana Kouyaté : « Je t’aime moi non plus » ! s’exclame Le Continent.

Le bras de fer qui oppose Lansana Kouyaté et Alpha Condé revient à la Une de la plupart des journaux. Le journal, Le Continent titre : Alpha Condé-Lansana Kouyaté : « Je t’aime moi non plus » ! L’hebdomadaire affirme: « les relations cordialement tissées entre Alpha Condé et Lansana Kouyaté entre les deux tours de la présidentielle de 2010, n’auront pas mis long feu à être détériorées ».
Pour ce journal, le rapprochement entre les deux hommes était lié plus « au cœur qu’à la raison » parce que le président du Pedn s’est plié à quelque pression. L’Observateur, pour sa part, parle de « couteaux tirés entre le RPG et le Pedn ». Tandis que Le Populaire titre de son côté que l’alliance arc-en-ciel a été déculottée.
« Le régime Alpha peine à débloquer le 1Oeme FED : L’Union européenne maintient le blocus » ironise Le Populaire dans sa dernière. Selon ce journal: « Le chef de la délégation de l’UE a tranché…il n’y a pas à monter ou à descendre. Il faut organiser les législatives pour satisfaire les exigences ». Le Populaire poursuit : « La position de l’UE est sans équivoque : le 10e FED peut être signé et les volets sociaux vont être débloqués dès qu’il y a un chronogramme, un calendrier détaillé des élections législatives élaborées et transmises par les autorités concernées ». Pour Philippe Van Damme, le représentant de la Commission de l’UE, cité par le journal: « le respect des principes de base de la bonne gouvernance politique et économique est urgent pour satisfaire les exigences de son institution en matière de déblocage de fonds d’aide au développement ».
« Comment éviter à Kéïtayah, le syndrome de kaporo rails… ? » s’interroge encore Le Continent dans son édition du 29 novembre. Car, soutient le journal, la problématique des domaines réservés de l’Etat continue à alimenter les polémiques dans la cité. L’hebdomadaire rapporte que le constat fait sur les lieux par la société nationale d’aménagement et de promotion immobilière (sonapi) est amer. Une campagne de sensibilisation engagée par les autorités de tutelle fait comprendre aux occupants de cette zone réservée que « sans un titre foncier au préalable, toute occupation est une violation du droit foncier ». La Sonapi précise enfin qu’une commission de suivi sera mise en place pour éviter que les habitants de Keitayah ne connaissent le même sort que ceux de kaporo rails.
L’Observateur s’est intéressé au séjour d’une délégation de l’Alliance des libéraux démocrates pour l’Europe, le Pacifique, l’Afrique et des Caraïbes (ADELPAC) conduite par l’ancien commissaire européen au développement et co-président de cette alliance, Louis Michel. Pour ce journal, c’est à l’occasion d’un dîner organisé par Cellou Dalein Diallo, à l’honneur de Louis Michel et sa suite, que le belge a dit qu’il admire Cellou Dalein, son ami, pour: « sa modernité, sa compétence, sa vision pour la Guinée et sa connaissance parfaite des méandres difficiles de l’économie guinéenne » avant de saluer la rencontre entre le Président Condé et la classe politique guinéenne. Pour Louis Michel cité par L’Observateur, c’est « un pas intéressant, un acte indubitablement positif ». S’agissant de la réconciliation, l’hôte de Dalein dira que c’est un « processus à la fois douloureux et indispensable. Enfin, Louis Michel a lancé un message à tous les leaders politiques : je cite : « Soyez des leaders prêts à faire des concessions ».
L’hebdomadaire économique évoque quant à lui, les difficultés de la Guinée à avoir une aide extérieure. C’est Sidya Touré, de l’UFR, qui donne des explications qui ont été rapportés par Eco-vision. Selon ce journal, le président de l’UFR a jeté un regard critique sur la situation économique actuelle de la Guinée qu’il a qualifiée de « dramatique ». « Un an après l’élection d’Alpha Condé, rapporte le journal, nous avons trop de problèmes économiques selon Sidya Touré ». Qui ajoute que « l’économie guinéenne est affaissée et que l’inflation n’a pas été maîtrisée par le nouveau pouvoir ». Pourquoi le pays n’a pas de financement extérieur, rétorque-t-il, c’est parce que la Guinée n’a pas réussi à finir la transition en organisant les élections législatives.
« L’ADP/Collectif : Jean-Marie Doré dans la ligne de mire », titre pour sa part, le journal Le Nimba. Qui affirme: « Ce n’est plus un secret de polichinelle. M. Jean-Marie Doré, le secrétaire général de l’Union pour le Progrès de la Guinée (UPG) a quitté l’ADP. Les raisons, d’après lui, seraient dues à l’éloignement de l’ADP de ses valeurs fondatrices ». « Une dissidence, poursuit Le Nimba, que l’ADP prend acte et considère que l’UPG n’est plus membre de l’ADP, d’après son porte-parole, Aboubacar Sylla, président de l’UFC ». « Cela n’entrave en rien notre alliance se défend M. Sylla, rapporte l’hebdomadaire. Toutefois, rappelle-t-il, il a tenu a exprimé son regret par « le manque de formalisation du courrier de démission avec courtoisie ». Par ailleurs, Aboubacar Sylla a précisé également que JMD n’a pas été désigné comme porte-parole de l’opposition par les leaders présents à Sékhoutoureya.
Le journal Les échos de Guinée s’est lui intéressé aux voyages et frais du Président Alpha Condé. « Qui décaisse plus de 100 milliards de GNF pour les voyages du président sans aucun résultat ? » s’interroge à sa Une l’hebdomadaire dans son numéro 178 du 28 novembre. Le journal rapporte que le Président Alpha Condé aurait dépensé de fortes sommes d’argent en quête des investisseurs à dimensions internationales. Selon ce médium: « La Guinée étant fragile sur l’aspect économique, n’est toujours pas à l’abri de la saignée financière dans les mains des premiers responsables y compris les chefs d’Etat qui se sont succédé à la tête du pays. Et même sous le régime du Pr Alpha Condé qui, théoriquement, a toujours fait preuve de bon gestionnaire à travers son slogan : ‘’ensemble, changeons la Guinée’’ ».
Pour Les échos de Guinée, l’essentiel n’est pas de faire le tour du monde pour: « acheter et encourager des bailleurs de fonds à rallier le pays » mais « de promouvoir la bonne gouvernance politique, la restauration de l’autorité de l’Etat et l’importance du programme de société bien avant même la campagne électorale ». Selon nos enquêtes, chaque voyage présidentiel, coûterait au moins une bagatelle de 600 000 USD conclut Les échos de Guinée.
Le Lynx, à propos des voyages du président, parle de « saignée économique ». Le journal satirique souligne que « depuis le 21 décembre 2010, le Prési Alpha Grimpeur ne vit qu’entre deux avions. Un véritable commis voyageur et reste à savoir ce que ces voyages rapportent à l’Etat. Car même le premier bailleur de la guinée qui est la France n’a encore donné que 5 millions d’euros ». L’hebdomadaire affirme: « aujourd’hui, même les Guinéens s’interrogent sur les retombées économiques du déplacement du chef de l’Etat ». Avant d’ajouter et de citer plus d’une vingtaine de capitales où le président guinéen a atterri à moins d’une année de gestion. Le Lynx estime que pour lever l’équivoque, le prési Alpha Grimpeur devrait faire une conférence de braise pour au moins faire le point de ses virées hors du pays.
Mohamed Sylla

Lejourguinee.com

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