Organisation des législatives : l’opposition prévient le gouvernement…
L’Alliance Démocratique pour le Progrès (ADP) et le Collectif des partis politiques pour la finalisation de la transition ont conjointement animé une conférence de presse à la Maison de la Presse, sise à Coléah le jeudi 8 décembre, a pris part votre quotidien.
Elhadj Cellou Dalein de l’UFDG, Sidya Touré de l’UFR, Aboubacar Sylla de l’UFC, Mouctar Diallo des NFD, Zalikatou Diallo du PEDN, Faya Millimono, Fodé Mohamed Soumah de la GE-CI ; ils étaient tous là parmi les ténors de l’opposition guinéenne pour parler à la presse de l’actualité politique du pays ainsi que de leurs activités respectives récemment effectuées à travers le pays.
En ouvrant la conférence de presse, Cellou Dalein, le président de l’UFDG, a expliqué que leur démarche vise à contraindre le gouvernement et la CENI au dialogue afin d’aboutir à un accord politique consensuel devant conduire à l’organisation d’une élection législative transparente et crédible.
Au cours de son intervention, le leader de l’UFDG n’a pas manqué de dénoncer ce qu’il appelle les dérives du pouvoir en place ainsi que la CENI dont il a déploré la poursuite des activités en dépit de leurs nombreuses protestions pour qu’elle arrête toutes ses activités en attendant de trouver un accord.
« Tout nous laisse croire que la CENI, à travers tout ce qu’elle est en train d’entreprendre sur le terrain, s’inscrit dans un processus de recensement intégral de la population. Et l’opposition combattra avec tous les moyens légaux, ce recensement intégral qui viole nos dispositions en matière électorale dans notre pays. Nous ne lâcherons pas prise face au pouvoir du président Alpha Condé », a prévenu l’ancien candidat et finaliste malheureux de l’UFDG à la présidentielle.
« Toutes les décisions prises par la CENI nous amènent à croire à un recensement intégral de la population. C’est pourquoi aujourd’hui, l’on s’interroge sur la volonté du gouvernement à aller vers les élections. La CENI n’est pas un monstre. Si elle est un monstre, on doit l’abattre », lancera le président de l’UFDG qui n’exclut pas d’empêcher la tenue des législatives si leurs préoccupations ne sont pas prises en compte.
Pour sa part, le président de l’UFR, Sidya Touré a fait remarquer qu’aujourd’hui toute la population guinéenne y compris les leaders politiques, a le droit d’exiger de ses gouvernants des comptes sur la façon dont est géré le pays depuis l’élection du président Alpha Condé à la tête de la magistrature suprême.
Quant à madame Traoré, Zalikatou Diallo qui est la Secrétaire générale du PEDN, parti l’ancien Premier ministre, Lansana Kouyaté, elle exprimera toute sa surprise et sa déception par rapport au comportement du pouvoir qui s’écartent, estime-t-elle, de la voie du respect et la promotion des principes fondamentaux de liberté en Guinée.
Selon elle, la Guinée est en train de perdre tous les acquis démocratiques obtenus par le gouvernement de la Transition. Elle a annoncé que la tournée en Haute Guinée de leur président de parti, a laissé un goût d’inachevé à Kankan où la mamaya organisée par ses militants et sympathisants pour sa réception a été violemment réprimée par les forces de l’ordre.
Avant de mettre un terme à cette conférence, les leaders de l’opposition ont tenté de porter une certaine appréciation sur le bilan de la gestion d’Alpha Condé qui aura un an le 21 décembre prochain. Bilan qu’elle trouve largement en deçà de la promesse de changement faite au peuple pendant les dernières campagnes électorales présidentielles.
Un compte rendu de Seriane Théa, depuis Conakry pour Guinénews©, Téléphone : 224 65-31-69-22
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