Omar Sy, le sourire du premier César pour un acteur noir
Omar Sy, déjà adoubé par les 19 millions de spectateurs de "Intouchables", traverse à 34 ans la vie à grandes enjambées et un énorme sourire, celui avec lequel il a accueilli vendredi soir son César du meilleur acteur, le premier pour un acteur noir.
Son rôle de nounou canaille et le duo singulier qu'il forme sur grand écran avec François Cluzet en aristocrate tétraplégique, ont achevé d'imposer sa haute silhouette déliée au public déjà familier de ses mimiques volontiers grimées pour le SAV (Service après vente des émissions), sketches éclair conduits chaque soir sur Canal+ avec son complice Fred Testot.
C'est d'ailleurs à ses deux comparses qu'il a d'abord tenu à rendre hommage: "François n'est pas là, je pense fort à lui, c'est +un grand quelqu'un+ comme dit mon père, une grande classe, une grande générosité", a-t-il déclaré, très ému, avant de saluer son "copain Frédo".
"Allez vous coucher les enfants, c'est pour vous", a-t-il lancé, avant de remercier "ma femme Hélène, je t'aime mon amour", la caméra filmant dans la salle une belle brune, mère de ses quatre enfants.
Gamin de Trappes, une banlieue populaire près de Paris, fier de ses origines peules et surtout de son éducation sans complaisance, il revendique d'avoir toujours suivi son instinct pour conquérir son destin.
A l'annonce de sa nomination, il s'était d'ailleur écrié: "Maman regarde! j'ai le bac, sans même le rattrapage"!
Quittant l'école avant le bac, Omar Sy avait rejoint Jamel Debbouze, originaire de Trappes lui aussi, qu'il accompagnait sur Radio Nova où il a débuté et rencontré Fred Testot. Ensuite, l'humoriste rejoint la télé et Canal+ et enchaîne sketches et spectacles jusqu'au SAV.
A partir des années 2000, il tourne pour le cinéma et décroche son premier rôle d'importance, pour le duo Eric Toledano/Olivier Nakache - déjà!- , "Nos Jours heureux". Les mêmes feront de nouveau appel à lui pour "Tellement Proches".
Pas étonnant donc que ces deux frères de cinéma pensent de nouveau à lui pour incarner le Driss de "Intouchables" qui éclate aujourd'hui en pleine lumière, le dos spécialement remusclé pour le rôle, les baskets légères et virevoltantes sur les parquets de danse.
De son rôle, face à Cluzet arrimé à son fauteuil roulant, il dit alors: "Pour moi, c'était plus facile, je me marrais tout le temps. Mon devoir était d'être le plus juste possible".
Le film lui a déjà valu de remporter le prix d'interprétation au Festival international de Tokyo et de décrocher le Globe de cristal. Vendredi il est devenu le premier noir césarisé du cinéma français, un titre qu'il ne tient guère à revendiquer.
"Je n'ai pas envie d'être le noir à la mode", déclare Omar Sy cette semaine à L'Express, après avoir longtemps redouté d'être cantonné à "des rôles de caïds et de mecs de banlieue".
"Je n'avais pas envie d'aller me frotter au cinéma pour véhiculer des clichés", résume-t-il.
http://www.lepoint.fr Quittant l'école avant le bac, Omar Sy avait rejoint Jamel Debbouze, originaire de Trappes lui aussi, qu'il accompagnait sur Radio Nova où il a débuté et rencontré Fred Testot. Ensuite, l'humoriste rejoint la télé et Canal+ et enchaîne sketches et spectacles jusqu'au SAV.
A partir des années 2000, il tourne pour le cinéma et décroche son premier rôle d'importance, pour le duo Eric Toledano/Olivier Nakache - déjà!- , "Nos Jours heureux". Les mêmes feront de nouveau appel à lui pour "Tellement Proches".
Pas étonnant donc que ces deux frères de cinéma pensent de nouveau à lui pour incarner le Driss de "Intouchables" qui éclate aujourd'hui en pleine lumière, le dos spécialement remusclé pour le rôle, les baskets légères et virevoltantes sur les parquets de danse.
De son rôle, face à Cluzet arrimé à son fauteuil roulant, il dit alors: "Pour moi, c'était plus facile, je me marrais tout le temps. Mon devoir était d'être le plus juste possible".
Le film lui a déjà valu de remporter le prix d'interprétation au Festival international de Tokyo et de décrocher le Globe de cristal. Vendredi il est devenu le premier noir césarisé du cinéma français, un titre qu'il ne tient guère à revendiquer.
"Je n'ai pas envie d'être le noir à la mode", déclare Omar Sy cette semaine à L'Express, après avoir longtemps redouté d'être cantonné à "des rôles de caïds et de mecs de banlieue".
"Je n'avais pas envie d'aller me frotter au cinéma pour véhiculer des clichés", résume-t-il.
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