Les violences à Gueckedou
Encore une fois, je réaffirme ma condamnation de toutes les violences en Guinée.
Je n’ai pas d’éléments en ma possession pour parler des faits ou pour faire une analyse mais mon silence peut paraître bizarre pour certains qui me voient prompte à écrire sur toutes les formes de violence dans notre pays.
Selon mes lectures sur le net et selon mes expériences, il y a toujours eu dans notre histoire, des administrateurs qui en font toujours un peu trop pour se faire remarquer du chef ; dans ce cas ils ne servent pas le pays mais le chef et l’idée de se faire une place au soleil.
Ce sont tous ces faits qui me poussent souvent à dire que nous avons l’art de fabriquer nos dictateurs.
Nous avons besoin de vrais administrateurs issus d’une école d’administration qui ont la notion de la république ; c’est du long terme je sais mais il faut bien commencer un jour.
Parfois l’on rencontre des administrateurs zélés mais parfois aussi c’est tout simplement de l’ignorance dans les prises de décisions.
Je m’explique ; j’ai avec moi une vidéo qui était sortie à la TV guinéenne, au temps de Dadis ; un préfet militaire qui disait avoir fermé une compagnie parce que la rue principale qui menait à la société est défectueuse.
Ainsi c’est la responsabilité d’une compagnie privée de faire les routes de l’Etat sans aucune forme de contrat. Bref.
Faites des tours à l’intérieur de la Guinée, vous serrez parfois sidérés des décisions de nos chefs qui les prennent en pensant être dans leur droit alors que ce n’est pas dans leur domaine de compétence.
Après chaque violence, des délégations apportent quelques sacs de riz et des liasses de billets de banque pour calmer la population comme on dit chez nous ; alors que ces violences peuvent être évitées.
Pauvre Guinée.
Paul Théa
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