Les recommandations du Groupe de réflexion pour l’appui au développement de la Guinée (GRAD- GUINEE) à l’issue de la table ronde organisée à Paris le 17 février 2013 avec pour Thème : La Jeunesse Guinéenne dans les Grands Changements Politiques
Considérant que le doute s’est établi depuis de nombreuses années entre les pouvoirs politiques et la jeunesse Guinéenne pour non-respect des promesses sur l’ensemble des problématiques liées aux difficultés de cette jeunesse ;
Considérant que le rôle de l’Etat ou plutôt son devoir est de permettre à sa jeunesse dans un climat de liberté, d’indépendance, de souveraineté même, une assurance de chacun avec un accompagnement vers le sens des repères des premiers moments de la vie ;
Considérant que l’Etat doit accorder la priorité aux politiques et aux programmes en faveur de la jeunesse et des programmes d’éducation destinés aux jeunes qui vivent en marge de la société, tels que les jeunes déscolarisés et les chômeurs en vue de leur donner l’occasion de se réinsérer dans la société et la motivation de le faire ;
Considérant que l’Etat doit mettre en place des mesures visant à professionnaliser le travail des jeunes et à introduire les programmes de formation pertinent au sein de l’enseignement supérieur et des autres institutions de formations similaires ;
Considérant que les pouvoirs politiques doivent associer toute la jeunesse Guinéenne , sans distinction d’ethnie, de couleur, de religion, de statut ou d’affiliation politique et de situation géographique, à la construction de la nation ;
Considérant que l’Etat doit renforcer les capacités des jeunes et des organisations des jeunes dans la consolidation de la paix, à travers la promotion d’une éducation civique, de la tolérance, de la démocratie, du respect de la diversité ethnique et religieuse, et du dialogue ;
Considérant les changements opérés par la jeunesse avaient pour but d’améliorer sa situation sociale, économique, éducative et celle de toute la Guinée entière ;
Constatant que le changement politique ne correspond pas encore aux aspirations de cette jeunesse, car elle n’est pas assez impliquée dans la gestion publique ;
Le groupe de réflexion pour l’appui au développement de la Guinée, réuni le dimanche 17 Février à PARIS autour d’une table ronde pour débattre sur le thème : La jeunesse Guinéenne dans les grands changements politiques, avec comme invité : Monsieur AHOUDIAN Christophe, Maire Adjoint à la Jeunesse du 19ème arrondissement de Paris, Monsieur ARIBOT Baidy, ancien Ministre de la Jeunesse et des Sports de la République de Guinée, Leader de l’Alliance des Forces d’Avenir de Guinée (AFAG), Monsieur Cheick Tidiane Traoré, Ancien plus jeune député de la législature sortante, Monsieur SOUMAH Ibrahima Nabbie, Juriste et Anthropologue guinéen, Président d’Honneur du Club de réflexion DLG, Monsieur Sorel Soumah vice-Président du S.O.S racisme,….
Recommande au gouvernement guinéen :
• De faciliter l’accès des jeunes aux instances de prises de décision
Nous ne voulons plus nous inscrire dans la perpétuelle affirmation « le jeune, avenir de la nation » mais plutôt « le jeune, socle de la construction de la nation, du présent et futur.»
La majorité des jeunes pensent qu’ils ne sont ni consultés ni responsabilisés lorsqu’il s’agit d’apporter une réponse appropriée à un problème d’intérêt général.
Il est cependant admis que la responsabilisation est une école de civisme. Les jeunes se sentiront d’autant plus responsabilisés au sein de la société qu’ils auront été étroitement associés à la prise des décisions majeures qui marquent durablement leur vie et celle de la nation.
La Politique Nationale de Jeunesse doit permettre, par le biais d’une consultation itérative de s’assurer que les jeunes contribuent activement à la formulation, à la mise en œuvre et à l’évaluation des politiques, programmes et plans d’action nationaux et locaux de développement économique et social.
• De développer toutes les formes d’éducation au profit des jeunes
L’éducation ne se déroule pas seulement à l’école. Elle devrait être comprise dans un concept plus large. Ainsi l’éducation au cours d’une vie entière se fonde sur quatre éléments : apprendre à savoir, apprendre à faire, apprendre à être et apprendre à vivre. Selon certaines institutions, la définition généralement admise fait ressortir trois types d’éducation :
- l’éducation formelle qui est le système éducatif hiérarchisé, chronologique, qui va de l’école primaire jusqu’aux institutions post universitaires ;
- l’éducation informelle qui est le processus par lequel chaque individu acquiert des aptitudes, des valeurs, des compétences et des savoirs à partir de l’expérience quotidienne, influencée par la famille, les loisirs et tous les autres facteurs qui façonnent l’environnement social et culturel ;
- l’éducation non formelle qui est une activité éducative organisée en dehors du système formel, destinée à une clientèle bien définie et orientée vers des objectifs précis. C’est le domaine de prédilection des mouvements et associations de jeunesse.
La Politique Nationale de Jeunesse renforcera par conséquent toutes les formes d’éducation. S’il est compréhensible pour un Etat de considérer l’école classique comme une priorité, les autres formes d’éducation dont l’éducation non formelle, doivent être prises en compte dans la mesure où par ce canal des valeurs sont promues. En effet, par ce biais :
-l’éducation aux valeurs humaines se réalise d’une manière plus durable ;
-l’appropriation des valeurs humaines, surtout durant l’adolescence, se fait à travers la confrontation avec les autres ;
-le renforcement de la citoyenneté se réalise par des actions concrètes dans la
Perspective d’une responsabilisation sociale ;
- La promotion d’une culture de paix, du respect des droits humains et de la démocratie se réalise au quotidien ;
-la promotion de la culture du travail, de l’esprit d’abnégation et de sacrifice se réalise.
Ainsi donc, l’éducation non formelle se positionne comme un complément indispensable de l’éducation formelle, surtout au vu de ses nombreuses insuffisances.
• Promouvoir une culture de la paix et de la démocratie citoyenne au sein de la jeunesse
Dans un contexte national marqué par des troubles sociopolitiques récurrents et un contexte mondial dominé par des conflits armés et la persistance des divergences idéologiques, la nécessité de former la jeunesse Guinéenne aux idéaux de paix et de démocratie citoyenne revêt un intérêt capital.
Des actions d’éducation et de sensibilisation autour de thématiques appropriées doivent être conduites au profit de la jeunesse. Elles serviront de support à la culture de la tolérance, de la paix, de la solidarité, de la défense des droits humains et surtout au renforcement d’une démocratie participative au sein des structures de jeunesse.
En contribuant à l’édification d’un type nouveau de jeune qui sera solidaire, engagé autonome, responsable et intègre, la Politique Nationale de Jeunesse va impulser progressivement une dynamique nouvelle aux mouvements associatifs de jeunes en Guinée.
Des mouvements et associations de jeunesse deviendront ainsi des cadres privilégiés d’élévation du niveau de prise de conscience du rôle primordial que les jeunes doivent jouer dans la construction de la Nation.
La culture démocratique connaîtra une application concrète au sein des mouvements et associations de jeunes, renforçant par la même occasion l’esprit d’initiative, le sens du patriotisme et l’élan des actions multiples de développement national.
• De favoriser la consultation de jeunes cadres Guinéens issus de la Diaspora pour la construction de la Guinée
Tel est le rôle que joue GRAD-GUINEE (groupe de réflexion et d’appui au développement de la guinée) en œuvrant pour le rassemblement des jeunes cadres Guinéens dans la perspective de construction, d’orientation et de développement des projets constructifs pour la Guinée, avec la création d’ un Think Tank qui regroupe Tous les jeunes intellectuels guinéens de par le monde, notamment en France, en vue de participer de manière effective à l’éclosion et au développement de manière pérenne de notre chère patrie la guinée. Avec pour objectif, la mise en place d’un cadre de réflexion poussée sur tous les sujets, et dans tous les domaines liés à la GUINEE pour dégager une perspective claire et rassurante pour le développement de la Guinée. Cela passera par le billet des propositions concrètes aux problèmes auxquels sont confrontés nos compatriotes.
Le propre de notre Think Tank c’est de s’inscrire dans une démarche prospective et pragmatique, en essayant d’identifier les secteurs et les domaines où la GUINEE rencontre des difficultés afin d’apporter des solutions idoines.
Et donc, la jeunesse Guinéenne issue de la diaspora, consciente des défis à relever pour inscrire la Guinée dans le concert des nations en voies de développement fait du peu qu’il soit dans cette démarche participative .
• Le recensement et la prise en compte des difficultés des jeunes Etudiants en dehors de la Guinée
Nous invitons le gouvernement de prendre en compte des difficultés rencontrées par les jeunes étudiants Guinéens issus de la diaspora dans la mise en place d’une commission de travail avec pour perspective, le recensement de tous les étudiants Guinéens vivant en dehors de la Guinée. L’objectif est de créer un climat de confiance entre les jeunes Guinéens et leur patrie. Cela passera par l’identification et la résolution des difficultés rencontrées par les jeunes et la création des conditions d’attraction pouvant empêcher la fuite des cerveaux.
Fait à Paris Le 17 Février 2013
GRAD-GUINE
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