Les favoris du conclave: Robert Sarah (Guinée), défenseur acharné des droits de l'homme
Celui qui fut le plus jeune évêque du monde sous Jean-Paul II est connu pour être un grand spirituel, en lutte contre les régimes corrompus et autoritaires d’Afrique.
67 ans. Né le 15 juin 1945 en Guinée, il est président du conseil pontifical Cor Unum (activités caritatives de l’Eglise) à la Curie romaine depuis 2010.
Robert Sarah fait ses études en Côte d’Ivoire, au Sénégal, à l’université grégorienne de Rome et à l’Institut biblique de Jérusalem. En 1979, nommé archevêque de Conakry par Jean-Paul II, il devient le plus jeune évêque du monde (34 ans).
Il restera vingt-deux ans à la tête de son diocèse, où il se fait remarquer par ses positions courageuses contre le dictateur communiste Ahmed Sekou Touré. En 1985, il est élu président de la conférence des évêques de Guinée et, à la mort de Sékou Touré, devient le premier interlocuteur du gouvernement dans un pays entré dans une phase de chaos.
Robert Sarah est appelé à la Curie romaine en 2001 comme secrétaire (numéro deux) de la puissante congrégation pour l’évangélisation des peuples, avant d’être promu chef de dicastère au conseil pontifical Cor Unum. Connu pour être un grand spirituel et un fervent défenseur des droits de l’homme, il lutte contre les régimes corrompus et autoritaires d’Afrique. En 2012, il est l’envoyé spécial de Benoît XVI au Liban à la rencontre des réfugiés syriens.
Il parle l’anglais, le français, l’allemand, l’italien et l’hébreu. Son expérience d’évêque de terrain et de personnage de la Curie romaine est son principal atout. Son élection comme pape illustrerait la croissance et le dynamisme du christianisme africain. Il a été créé cardinal par Benoît XVI en 2010.
Henri Tincq
SlateAfrique
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