Guinée : le MJD présente son projet de parti politique

Chers compatriotes, le Front pour la Justice et la Démocratie en Guinée (FJD) est l’initiative des jeunes de la génération 90 qui s’étaient battus à l’époque pour obliger le régime militaire de Lansana Conté à reconnaitre les partis politiques et le multipartisme intégral en Guinée.

Après plus de 20 ans de lutte. La classe politique actuelle, qui a bénéficié des fruits de la lutte pour le multipartisme et la démocratie, en refusant, que des élections législatives, véritable expression démocratique et garant du pluralisme politique, soient organisées avant la présidentielle en 2010, a prouvé que sa préoccupation est l’accès au fauteuil présidentiel et non l’avènement d’une vraie démocratie et d’un Etat de droit en Guinée et a contribué à la crise actuelle.

Notre pays, la Guinée, possède des ressources suffisantes pour qu’aucun Guinéen ne meure de faim ou de maladie banale, pour que nous ayons le minimum vital et un service minimal de santé à la portée de tous. Par la faute des régimes qui se sont succédés, depuis l’indépendance, la violence du pouvoir, la corruption, le manque de patriotisme et l’amateurisme des acteurs de la société civile et de la vieille classe politique, le développement de notre pays, son unité et la paix sociale sont dangereusement compromis. L’espoir de la jeunesse guinéenne ne repose plus que sur un projet de départ du pays, le chemin de l’exile. On observe un exode massif et inquiétant des jeunes et bras-valides du pays vers l’étranger.

En Guinée, les politiciens, pouvoir et opposition confondus, ne se réfèrent à la Constitution que lorsque cela les arrangent personnellement. Plus préoccupés par le partage de postes à pourvoir et de l’argent de la corruption que pour l’avenir du pays et le bien - être du peuple, la classe politique guinéenne se cache toujours derrière des compromis pour contourner la loi. A quoi sert d’avoir une Constitution et comment peut-on construire un Etat de droit chez nous, si nous ne sommes pas prêts à nous soumettre à la rigueur de la loi ?

Depuis janvier/février 2007, le peuple de Guinée n’a jamais perdu son combat sur le terrain (contre des régimes militaires). C’est toujours après, autour de la table des négociations ou décisions politiques ou encore au moment de l’application de ces décisions, que nos espoirs sont déçus, nos sacrifices sont jetés par terre, nos martyrs et le peuple se retrouvent trahis, parce que les acteurs sont toujours les mêmes. Tant au sommet de l’Etat que de l’opposition ou de la société civile, on retrouve les anciens décideurs et serviteurs de tous les régimes corrompus et dictatoriaux que nous avons subis en Guinée depuis l’indépendance. Ainsi, trois (3) ans après la présidentielle 2010, la transition politique patine toujours en Guinée avec son cortège de victimes humaines et de destructions matérielles, malgré le soutien massif et international dont la Guinée a bénéficié.

A cause de la trahison des espoirs du peuple par le parti au pouvoir et l’amateurisme des leaders de l’opposition, nombre de citoyens ont perdu confiance aux partis et leaders politiques qu’ils ne considèrent plus comme leurs meilleurs représentants et porte-paroles.

De toute évidence, la politique guinéenne a besoin du sang nouveau et si nous ne prenons garde pour agir maintenant, la politique et donc la gestion de notre patrimoine commun risque d’être réservée uniquement à ceux qui ont eu à participer à l’organisation des crimes de sang et du pillage des richesses de notre pays. C’est pourquoi nous, des filles et fils de la Guinée, vivant à l'intérieur comme à l'extérieur du pays, avons décidé de prendre nos responsabilités pour mettre un terme au désastre social, politique et économique dans lequel les forces vives (La vieille classe politique et le mouvement social) l’ont précipitée.

Nous n’entendons plus laisser ces mêmes acteurs du passé et responsables de l’échec de la transition démocratique guinéenne continuer à parler et à décider au nom du peuple de Guinée, à notre nom. Or, sous l’influence de cette même vieille classe sociale et politique, la constitution guinéenne ne permet pas à un(e) patriote guinéen(ne) qui ne trouve pas de choix dans les partis existants, de participer au débat politique ou proposer ses services à la Nation guinéenne. En effet, l’Article 3 de notre Constitution stipule que : « Les partis politiques concourent à l'éducation politique des citoyens, à l’animation de la vie politique et à l'expression du suffrage. Ils présentent seuls les candidats aux élections nationales ».

C’est donc pour relever ces défis et donner la chance aux jeunes, aux victimes, aux vrais combattants pour la justice et la démocratie, aux hommes et femmes intègres et compétents sans distinction d’âge, d’ethnie ni de religion, que nous avons décidé, conformément à la loi en vigueur en République de Guinée, de créer un parti politique dénommé Front pour la Justice et le Développement en Guinée (FJD).

Nous ambitionnons de changer la mauvaise gouvernance et les mentalités en Guinée, de doter notre pays d’un Etat de droit laïc où l’égalité, la justice et la prospérité ne seront pas de vains mots ni l'apanage d’un petit groupe de favoris, où la solidarité et l‘unité nationale ne seront pas qu’un simple slogan.

Guinéennes et Guinéens, nous comptons sur vous tous pour que le FJD soit le parti de l’espoir et du changement en Guinée.


A propos du MJD et des signataires, lire (communiqué 1 et communiqué 2) !


Le porte-parole,

Abdoulaye Sadio Barry

Contact : fjd_en_guinee@yahoo.com

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