Armée : des soldats radiés plaident pour leur réintégration
Après huit ans d’attente, les 1669 soldats non-immatriculé en Guinée qui ont été formés à Kissidougou se sont prononcés une nouvelle fois à travers notre site d’informations sur leur cas d’intégration dans l’armée qui à longtemps traîner.
Interrogé cette semaine par un journaliste d’Aminata.com, le porte-parole des 1669 soldats non immatriculés est revenu sur leur inquiétude après plusieurs années de patience.
« Ça fait 8 ans de retard depuis que nous avons quitté le centre de Kissidougou, les chefs ont jugé nécessaire de nous expulser après une manifestation le 8 mars 2011. Ils nous ont demandé de rentrer chez nous en attendant qu’ils vont mettre de l’ordre afin que nous reprenions pour notre immatriculation. Depuis ce jour-là, chacun a rejoint sa famille, les 1669 soldats. Jusqu’à présent nous sommes à l’attente mais les chefs ne communiquent pas. Il y a des recrutements qui se passent en coulisse. Ils viennent de procéder un autre recrutement dans l’armée mais ils ne se sont pas encore prononcés sur notre cas. On est vraiment inquiet », a déclaré Doré Séna.
Poursuivant son intervention, il a souligné les démarches qu’ils ont effectuées afin que leur situation soit réglée par l‘Etat. « malgré toutes nos démarches auprès des autorités, à la présidence, à la primature, à l’Etat-major, à l’Assemblée Nationale, au gouvernorat, chez le Médiateur de la République, chez le Premier imam, chez le Kountigui de la Basse Côte, un peu partout, nous avons tapé à toutes portes mais jusqu’à présent nos chefs ne se sont pas encore manifestés. On ne sait pas ce qui se passe, or, nous sommes formés par eux. Notre recrutement n’a pas été clandestin », a-t-il expliqué.
A cette occasion, le porte-parole M. Doré a invité les autorités de faire face à leur situation. « Nous les demandons, surtout au chef d’Etat le professeur Alpha Condé parce qu’avant tout la décision vient de lui. Nous demandons doléance au PremierMministre, au Ministre de la défense, aux officiers et à toutes les autorités, nous les demandons vraiment doléance afin que nous soyons immatriculer ».
Après avoir tenté plusieurs méthodes pour faire prêter l’attention des autorités sur leur cas mais en vaine, les soldats abandonnés par l’Etat comptent se faire entendre dans les prochaines jours à travers une conférence de presse.
Ibrahima Sory BARRY pour Aminatra.com
Tel: (+224) 656 77 52 34
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