Aly Soumah : « on doit se mobiliser pour honorer la mémoire de Fodé Soumah » (interview exclusive)

Un tournoi de Football se joue actuellement à Friguiagbé, doté du trophée Feu El hadj Fodé Soumah ‘’Arianna Fodé’’ pour les proches et admirateurs. Une compétition de reconnaissance à la mémoire de l’homme qui a servi l’ensemble des couches sociales guinéennes.

C'est une initiative de la jeunesse de la sous-préfecture, en collaboration avec les fils ressortissants de la localité. Parmi eux, Aly Soumah, ingénieur informaticien et proche collaborateur du directeur national des impôts, Aboubacar Makissa Camara. Avec lui, nous avons échangé sur les motivations qui les amènent à organiser ce tournoi dont le but est de renforcer le tissu social entre les fils de la localité.

On vous propose de lire ci-dessous l’intégralité de l’entretien.

Guineebiz: Bonjour Monsieur !

Aly Soumah : Bonjour !

Vous venez de lancer un tournoi de football doté du trophée feu Fodé Soumah, aridjanna Fodé, quelle a été le motif ?

Avant de parler du motif, d’abord je suis un ressortissant de Friguiagbé. J’ai suffisamment connu la période de Fodé Soumah, quand il était en activité. On sait ce qu’il a fait pour Friguaigbé en particulier et pour toute la Guinée en général. Donc connaissant ses réalisations et son implication, on a décidé de faire un évènement pour lui rendre un hommage bien mérité ; une reconnaissance digne de nom. Alors pour cette reconnaissance, on a pensé organiser un tournoi de Football doté du trophée feu Fodé Soumah, Aridjanna Fodé. La jeunesse à la base, a eu cette idée que j’ai appuyée. J’ai donc remonté l’information à des soutiens de part et d’autres qui ont vu que l’idée est vraiment propice, et qui ont décidé de soutenir le mouvement pour en faire une activité d’ampleur et de reconnaissance à El hadj Fodé Soumah.

Combien d’équipes participent à ce tournoi, et elles viennent de quelles localités ?

Dans un début, il y a eu une réflexion qui voulait qu’on fasse jouer les différents clubs. Mais ces clubs n’allaient pas couvrir les différents districts de Friguiagbé, sinon on aurait écarté un certain nombre de groupes au Tournoi. Donc il a été décidé d’organiser le tournoi et faire participer les différents districts de la Sous-préfecture. Parce que Fodé Soumah n’a mis personne en marge quand il vivait. Il a œuvré pour tout le monde sans distinction. Donc il fallait faire un évènement qui pouvait couvrir tous les districts de Friguiagbé jusqu’aux confins. Donc il a été décidé de prendre les districts. Comme c’était Onze dans la répartition des équipes, c’était un peu plus compliqué. Il était question de trouver quelques équipes complémentaires pour en faire au moins quatorze équipes. Donc tous les districts de Friguiagbé ont été pratiquement touchés.

La finale c’est très bientôt. Comment se passent les préparatifs ?

L’évènement arrive à grands pas. La finale est programmée pour le 05 octobre. Il y a une vive motivation autour de l’évènement. Vous savez, Fodé Soumah, tout ce qu’il faisait est grandiose. Et il a œuvré pour tout le monde, pour toute la jeunesse, y compris ses admirateurs, ses connaissances etc. Ni distinction d’ethnie ou de région. Ce qui fait que tous ceux qui ont appris qu’il y a un évènement concernant Fodé soumah, ils se sont tous impliqués, de tous les bords politiques et de toutes les couches sociales. Donc l’évènement est en train de devenir très important, et a pris suffisamment d’ampleur. Le 05 Octobre doit être la clôture qui va montrer aux Guinéens que, quand on fait du bien, on sera récompensé par le bien.

Selon vous ce tournoi est-il pour vous une occasion de renforcer la cohésion sociale ?

La base même d’organiser un évènement de ce genre vient de là. Tout ce que Fodé Soumah a fait, la base c’était le renforcement du tissu social. C’était pour créer une bonne cohésion. Donc s’il est passé, il a laissé des œuvres, il faut donc les continuer. Surtout les œuvres qui vont dans le sens du renforcement du tissu social, dans l’amélioration des conditions de vie des jeunes. Il faut travailler à force et à toute énergie pour que ce qu’il a commencé ne se perd pas. C’est pourquoi les jeunes se sont réunis, y compris moi et tous les amis et toutes les ressources qui ont vu ça comme une idée pour que l’évènement soit réellement une bonne réussite.

Est-ce vous comptez pérenniser cette initiative sur les années à venir ?

Vous savez, quand on a un bonheur, on n’y renonce pas. Ce qu’on a organisé selon l’attitude et ce que ça va donner comme résultat, on compte le pérenniser, on compte refaire les expériences. Et tant que c’est bon, on le maintient. Et si ce n’était pas bon on allait renoncer. Mais ce qui est bon est bon et on continue la suite.

Quelle est votre analyse sur le processus de consultation en cours dans notre pays entre le Premier Ministre et les parties prenantes ?

J’ai une analyse purement succincte sur ce volet. La consultation, c’est tout à fait normal dans un pays et surtout pilotée par le Premier Ministre qui est dans son rôle premier. Donc engager cette procédure n’est pas sensé devenir un fait étrange. C’est tout à fait normal. Donc le rôle qu’il joue aujourd’hui avec tous les bords politiques pour trouver l’issue à quoi que ce soit, peu importe le projet, qu’il soit de la nouvelle constitution ou des élections ; c’est normal quand ça doit arriver qu’il y ait la consultation, et cette consultation est pilotée de base par un Premier Ministre. Et moi je ne vois pas de problème dans ça.

La Guinée célèbre la fête de l’indépendance le 02 octobre. Comment vous accueillez cette date historique ?

Je crois que le 02 octobre est une fête nationale pour la Guinée qui a marqué un basculement pour notre pays. C’est une date mémorable qui ne doit pas passer inaperçue dans les conditions normales. Cette fête était prévue à Kindia cette année, mais on a tous constaté que ça été reporté ultérieurement. Mais je crois que l’Etat et tous les Guinéens prendront des dispositions pour que la date soit mémorable, pour qu’au moins la date ne passe pas inaperçue, peu importe l’endroit où elle est prévue. C’est une date historique pour toute la Guinée.

Votre mot de la fin ?

D’abord, je vous remercie. Ensuite, j’invite les Guinéens de tous les bords : femmes, jeunes, vieux, enfants, tous ceux qui ont connu et entendu Fodé Soumah, qui a fait tout ce qu’il pouvait faire pour les différentes couches de la Guinée, à lui rendre hommage. C’est pourquoi il était appelé Aridjanna Fodé, sinon il était loin d’être le plus riche ou le mieux positionné. Mais le peu qu’il a eu, il a pensé à servir la Guinée et les Guinéens. Donc en pensant à ce comportement qui était normal pour un Guinéen d’œuvrer pour les différentes couches de la Guinée, c’est normal qu’on organise un évènement de reconnaissance pour cette personne, que tout le monde se mobilise pour accompagner cette idée. Qu’on invite personnellement ou pas, une fois que tu as entendu qu’il y a un évènement de Fodé Soumah on doit se mobiliser pour honorer la mémoire de ce monsieur.

Merci Monsieur

C’est moi qui vous remercie

Interview réalisée par Sylla Youn

Tel: 624 36 64 35

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