Guinée : débat sur « Les réformes au niveau de l’Union Africaine sur la zone de libre échange »
Tenu à Conakry d’une conférence de presse initiée par le Réseau des ONG pour le Civisme, l’Intégration Africaine et la Démocratie (ROCIAD). Thème : « Les réformes au niveau de l’Union Africaine sur la zone de libre échange ».
Le président du réseau Abass Diabaté a voulu largement partager l’information avec la presse nationale sur l’accord de la zone de libre échange continental signé par 44 pays africains sur 55 dont l’objectif est d’amener les pays africains à une seule voix sur la question économique et de développement du continent africain.
« Nous avons constaté qu’en Guinée le débat n’est pas du tout soulevé. Il faut que le citoyen qui est l’acteur principal puisse aussi s’en approprier pour apporter ses critiques pour améliorer le contenu. Ces citoyens, il s’agit du secteur privé, des intellectuels qui vont vendre le service sur le continent. Si on ne fait pas la bonne gestion de cet accord, je pense qu’on ne tirera pas profit de cet échange », a-t-il averti, avant de noter : « L’indicateur qui est trop alarmant c’est le taux d’échange intrafricain qui est extrêmement faible par rapport aux autres continents du monde ».
Toujours selon Abass, « en 2014 l’Afrique était à peine à 11%, c’est vrai qu’il y ait des efforts en 2018, en 2016 il est estimé à environ 16%, mais il faut encore aller plus pour que nous quittions le stade de l’exportateur unique de matière première pour être en transformateur en matière manufacturée sur le continent pour que notre taux intra-africain puisse atteindre au moins 60% entre les pays africains. Ce qui veut dire que la chaine de valeur pour le continent va être important. Les emplois seront créés, les industries seront créés; les infrastructures de transport de communication seront aussi mises en place », a-t-il ajouté.
Et de poursuivre : « Tout cela ne peut être possible que quand le citoyen s’approprie et aussi apporte ce que les gouvernants proposent comme solution. Nous sommes une Union Africaine de peuple plus qu’une Union Africaine des Etats ».
Ainsi, Abass prévoit des tournées dans les universités afin de sensibiliser les jeunes. Pour lui la grande majorité des jeunes qui puissent bien assimiler ces messages se trouve dans les milieux scolaires: « Les mois qui suivent, nous allons partir avec d’autres organes de la société civile pour nous intéresser aux universités qui sont une cible importante pour que les jeunes puissent s’en approprier et participer aux débats, puisque le sujet est scientifique, c’est un sujet de spécialité économique pour que même les étudiants puissent développer les thèmes là-dessus », dira-t-il enfin.
Younoussa Sylla, pour africanewsmag.com
Tél : 657513361
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