Transition en Guinée : le CJFLG souhaite que la gent féminine ait une réelle voix au chapitre
Le pays attend toujours la nomination d’une ou d’un Premier ministre et de son gouvernement, ainsi que l’installation du Conseil national de transition. Cette chambre, qui fera office de Parlement durant cette période transitoire, devrait être composée de 81 membres représentant toutes les couches politiques et sociales de la Guinée. Mais avec un nombre limité de sièges et un quota de 30% de femmes dans chaque groupe, la distribution des places fait déjà l’objet de désaccords. Notamment au sein des organisations de jeunesse.
C’est au premier étage d’un immeuble du quartier Kipé que s’est niché le bureau du Club des jeunes filles leaders de Guinée. C’est ici que s’est réunie une vingtaine d’organisations de jeunesse à l’appel de la directrice exécutive du Club, Kadiatou Konaté, âgée de 20 ans.
Sur les cinq sièges octroyés aux jeunes au sein du CNT, elle souhaite que trois reviennent à des femmes, afin que la gente féminine puisse avoir une réelle voix au chapitre dans un pays à la culture patriarcale bien ancrée.
« On a longtemps vu des hommes, qui ont 15 places sur 20, 10 places sur 12, souligne Kadiatou Konaté. Je pense, que c’est vraiment important pour nous d’occuper ces places, non seulement dû à notre représentativité, à notre proportion dans la population guinéenne, mais aussi à travers ce que nous pouvons apporter. Ne pas mettre en marge la compétence de la couche féminine. Pourquoi ne pas les mettre à l’œuvre, pourquoi ne pas changer de tendance au niveau des instances de prise de décision ? »
Accentuer les débats sur les questions féminines
Avec 500 membres, le Club des jeunes filles leaders est habitué aux actions de défense des droits des jeunes femmes dans un pays où sévissent toutes sortes de violences basées sur le genre. La directrice Kadiatou Konaté veut porter ces problèmes au centre des débats.
« Les questions de mariages d’enfants, les questions de viols, les questions de harcèlements dans le milieu du travail, les questions même de non-respect des droits fondamentaux, qui est le droit à la parole, énumère-t-elle. Si, nous parvenons à avoir ces trois places, c’est accentuer les débats sur les questions féminines, car c’est très important. »
Le Club voit cette transition comme une opportunité unique de mettre la condition féminine au cœur des priorités du futur gouvernement.
RFI
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