Guinée/éducation : Célébration du 26ème anniversaire de la journée internationale des enseignants

Les enseignants guinéens à l’instar de leurs collègues du monde, ont célébré mardi, 05 octobre, le 26ème anniversaire de la journée internationale des enseignants. Cette année, les festivités ont été organisées séparément pour des raisons sanitaires.

Les syndicats de l’éducation, particulièrement la fédération syndicale professionnelle de l’éducation (FSPE) ont mis l’occasion à profit pour rappeler certaines de leurs revendications notamment les primes d’initiation, la hausse de l’indice salarial et le cas des retraités.

Pour rappel, c’est en 1966 que l’UNESCO pense à la condition du personnel enseignant et fixe les critères de référence relatifs aux droits et aux responsabilités des enseignants. Tenant compte de ces préoccupations, l’institution onusienne consacre officiellement le 05 octobre 1994 à la célébration de la journée de l’enseignant.

La fédération syndicale professionnelle de l’éducation (FSPE) considère cette journée spéciale et saisit l’opportunité pour parler de la situation de l’enseignant guinéen.

Salifou Camara, secrétaire général dudit syndicat a énuméré quelques préoccupations : « Premièrement, les primes d’incitation accordées aux enseignants, il y a un groupe qui en bénéficie, l’autre c’est le contraire. Il s’agit de l’encadrement scolaire. Nous avons connu l’augmentation du prix du carburant, deux fois sans mesures d’accompagnement. L’article 110 portant sur le statut particulier de l’enseignant stipule que quand la vie est chère, nous devons mettre les salaires et primes en conformité avec les réalités de la vie », a-t-il dit.

L’enseignant guinéen est confronté à de nombreuses difficultés d’où l’appel des religieux pour formuler des prières afin que les nouvelles autorités accordent plus d’attention sur le système éducatif. Cet appel s’oriente surtout à sa qualification. « Le syndicat n’a pas besoin de dire au gouvernement de former les enseignants. Dans tous les pays du monde, il y a un budget dédié à la formation des enseignants », a indiqué Salifou Camara.

L’éducation est un pilier essentiel pour le développement d’une nation. Ibrahima Diallo, enseignant, visage crispé tance : « En Guinée, l’éducation est reléguée au second plan. Par contre, dans d’autres pays c’est l’éducation qui fait l’affaire. On a tout dans notre pays sauf l’essentiel ».

« Les enseignants au cœur de la relance de l’éducation », un thème évocateur, les professionnels sont donc plus que jamais déterminés à répondre par des politiques plus efficaces et prometteuses aux conséquences de la pandémie du Covid-19.

AGP

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