Côte d'Ivoire: marche blanche, suite à l’effondrement d’un immeuble à Abidjan
Abidjan est toujours sous le choc, après deux effondrements d’immeubles en l’espace de deux semaines. Au total, treize personnes y ont perdu la vie dans les communes de Treichville et de Cocody. Vendredi, les proches des victimes ont organisé un rassemblement sur l’un des lieux du drame pour rendre hommage aux disparus et interpeller le gouvernement.
« C’est une procession dans le silence, en mémoire de nos disparus. »
« Plus jamais ça ! », « Non aux immeubles de la mort ! » Des pancartes qui expriment l’indignation et la colère de la cinquantaine de personnes présentes devant les gravats de l’immeuble tombé en début de semaine dans le quartier Angré de Cocody. Et un même portrait sur les t-shirts, celui de Marie-Esther, 14 ans, décédée dans l’effondrement avec cinq autres résidents.
C’est son père Aimond Williams, connu comme le président de la Fondation des artistes de Côte d’Ivoire, qui a organisé cette courte marche blanche à la mémoire de sa fille et des victimes. « Ma petite-fille, ma première, sa vie a été écourtée. On mène notre comité, qui sera appelé "non aux immeubles des morts". »
Les yeux rougissent, les sanglots s’intensifient. Des sinistrés et des blessés témoignent de leur malheur. Comme Josiane Galy, qui dormait au 4e étage au moment de la chute de l’immeuble. « Des riverains sont venus d’abord et ont commencé à nous secourir, et par la suite, les sapeurs-pompiers sont arrivés. On a interpellé la propriétaire, elle a dit qu’elle allait venir voir. Il y avait de signes, on a fait des photos, on lui a dit que ça n’allait pas, qu’il fallait qu’elle vienne et fasse quelque chose pour nous. Mais elle ne venait pas. »
Abidjan est en chantier permanent, mais 80% des sites ne disposent pas de permis de construire. Le gouvernement vient d’annoncer la mise en place d’une brigade de contrôle
rfi
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