Les routes africaines très exploitées par les narcotrafiquants brésiliens durant la pandémie de Covid
Les routes aériennes africaines, surtout en Afrique de l'Est et Australe, ont été largement exploitées par les narcotrafiquants brésiliens en période de Covid, c'est le constat fait par un expert brésilien. En 2021, de nombreuses « mules » au départ du Brésil ont ainsi transité par les aéroports du continent. Les autorités brésiliennes ont donc décidé de focaliser leurs efforts vers les pays africains, dans la lutte contre le trafic de drogue.
« L'Afrique est une route importante pour le trafic de cocaïne en provenance du Brésil, explique Daniel Justo Madruga, fonctionnaire de la police fédérale brésilienne pour le continent africain, basé à Pretoria, joint par Raphaël Bellon de la rédaction brésilienne de RFI. L'année dernière, 469 personnes ont été arrêtées dans les aéroports brésiliens et environ 80 % d'entre elles partaient vers des pays africains. Une partie de cette drogue qui arrive sur le continent africain va vers le cône sud. Il existe une distribution dans plusieurs pays. Une partie est destinée à d'autres destinations, comme l'Asie, l'Europe et l'Océanie. Aujourd'hui, les pays africains qui ont conservé des vols directs vers le Brésil pendant la pandémie sont donc importants pour le trafic de cocaïne. »
Et Daniel Justo Madruga de citer l’exemple de l'Éthiopie : « La compagnie aérienne éthiopienne ayant maintenu ses vols pendant la pandémie, elle a fini par devenir une plaque tournante de distribution de cette drogue. Les vols vont directement à Addis Abeba et de là, ils vont vers les pays africains ou vers d'autres destinations. Nous pouvons donc dire aujourd'hui que pour l'Afrique, l'Éthiopie est un pays fondamental dans cette lutte contre le trafic, ainsi que d'autres pays qui ont des vols directs avec le Brésil comme l’Angola qui a repris ses vols directs. Nous focalisons et concentrons sur ces pays nos efforts pour lutter contre le trafic. Nos projecteurs sont braqués sur eux. »
RFI
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