Côte d'Ivoire: les cinq grandes centrales syndicales reçues par Patrick Achi pour le 1er-Mai

Le Premier ministre ivoirien a reçu dimanche les représentants des cinq grandes centrales syndicales du pays à l’occasion du 1er-Mai. Tous ont réitéré leurs demandes. Les représentants des travailleurs ont aussi beaucoup insisté sur les atteintes récurrentes aux libertés syndicales et au droit de grève.

Devant le Premier ministre et plusieurs ministres du gouvernement Achi II, les leaders syndicaux ont tous réitérée leurs demandes en termes de mesures sociales à mettre en place dans le pays. Ils réclament notamment la revalorisation du salaire minimum, l'accès effectif à la couverture médicale universelle, la lutte contre le prix de la vie et « le coût exorbitant des loyers et du carburant ».
Mais c'est notamment contre les atteintes aux libertés syndicales que les représentants ont protesté. Soro Mamadou, secrétaire générale d’Humanisme, pointe l’entreprise Palmci où cinq délégués ont été licenciés : « Si la médiation professionnelle avait été utilisée, nous aurions fait l’économie du licenciement abusif des cinq secrétaires généraux de la fédération d’un syndicat de Palmci, qui n’ont fait que l’exercice du droit syndical. »
De son côté, Yves Kodibo de l’UNATRCI a évoqué la responsabilité personnelle de certains ministres. « Nous affirmons que la liberté syndicale est foulée au pire par certains ministres et chefs d’entreprise. L’UNATRCI estime qu’il revient à l’État de protéger et garantir l’exercice de l’activité syndicale dans notre pays », a-t-il déclaré.

« Déni total de la liberté syndicale »

Quant à Traore Yacouba, secrétaire général adjoint de la Fesaci, il dénonce « un déni total de la liberté syndicale ». « Les responsables syndicaux sont traqués comme du gibier devant la faiblesse totale de l’administration du travail », ajoute-t-il.
Un problème qui touche le secteur privé, tout comme le public. « La Fesaci dénonce la retenue des salaires de janvier et février 2020 d’environ 300 enseignants du ministère de l’Éducation nationale pour seulement trois jours de grève », déclare le secrétaire général.
Le Premier Ministre a lui pris la parole une vingtaine de minutes pour faire le bilan des avancées récentes en terme de dialogue social, mais il n’a pas annoncé de nouvelles mesures à l’occasion de la fête des travailleurs.

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