Conakry: Deux morts lors de la grève du mouvement syndical
Alors que les syndicats guinéens appelaient lundi 26 février à une grève générale, des jeunes de la route Le Prince sont sortis dans la rue pour affronter les forces de l’ordre. Le bilan est d’au moins deux morts et plus d’une dizaine de blessés. C’est ce qu’affirme une source hospitalière qui a échangé avec un confrère de l’AFP. Plus tôt dans la journée, deux jeunes sont morts, atteints par des tirs à balle réelle. Parmi eux, un élève de 18 ans, Mamadi Keïta, qui a été touché au thorax à Sonfonia, un quartier de la haute banlieue de Conakry secoué par des violences ce lundi. Bambeto, Wanindara, d’autres points chauds de la route Le Prince se sont embrasés ces dernières heures. C’est à Hamdallaye qu’Abdoulaye Touré, le deuxième mort de la journée, a succombé à ses blessures. Dans le reste de la ville, et notamment dans son centre des affaires, Kaloum, régnait un calme inhabituel. Banques, mines, télécoms, transports… Les syndicats des principaux secteurs de l’économie guinéenne se sont ralliés à la grève générale. Leur principale revendication reste la libération du leader du syndicat de la presse, condamné à trois mois de prison ferme. Ils demandent également une baisse des prix des denrées de première nécessité. Les syndicats étaient conviés à une rencontre avec les leaders religieux ce lundi. Ils ont également vu les autorités, mais le dialogue est toujours au point mort.
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