TPI de Kaloum : l’ancien ministre des mines, Ahmed Kanté, de nouveau à la barre
Le procès opposant l’ancien ministre des Mines et de la Géologie Ahmed Kanté et la société African Bauxite Compagnie (ABC) s’est poursuivi ce lundi 14 mai au tribunal de première instance de Kaloum. Accusé pour des faits d’abus de confiance et de concurrence déloyale, cet entrepreneur minier a de nouveau comparu à la barre. Contrairement à la première journée, la parole a été donnée seulement aux différentes parties y compris ses avocats qui ont d’ailleurs soulevé des faits de non recevoir, tirés de défaut de qualité de la société ABC. Une demande qui a été aussitôt contre attaqué par la partie civile qui pense que la défense a peur d’aller dans le fond de ce dossier. « Comme je l’ai dit dans mon intervention à l’audience, j’ai fait remarquer par le tribunal que la défense et ses conseils abordent cette audience avec assez de fébrilité qui s’explique par le fait qu’il ne voudrait pas que le tribunal aille au fond de cette affaire. Or, il s’agit d’un dossier informé. La dernière audience, la défenses a soulevé des exceptions tirées de la nullité de la procédure antérieure. Le tribunal a pris le soin de statuer sur cette exception qu’il a jugée infondée, donc il a rejetté ces exceptions et invité les parties au fond. Malheureusement, puisque la défense ne voudrait pas aller au fond et c’est à juste raison parce que la défense sait qu’elle n’a rien à dire. Au fond de cette affaire, il y’a beaucoup de choses qui seront de nature à la compromettre, donc à soulever à nouveau cette fois-ci des faits de non recevoir tirés de défaut de qualité de la société ABC, mais aussi de son défaut intérêt de la chose jugée. Je ne sais pas où la défense a tiré tous ces moyens là en ce fondant sur les dispositions qu’elle a, elle même, visées mais qui ne tiennent pas en espèce. L’article 04 du code de procédure civile que la défense a invoqué comporte les germes mêmes de la destruction de l’argumentaire de la défense parce qu’en réalité cet article n’exclut nullement qu’un étranger pour des infractions qui sont commises sur le territoire guinéen interviennent au procès. » a laissé entendre maître Alkaly Mohamed Touré l’un des avocats de la partie civile. L’avocat a par ailleurs exprimé sa confiance en cette justice qui, selon lui, dira le droit. » Mon arme de défense se sont les textes, et je penses que les cours et tribunaux existent pour la bonne application de ces textes de loi et nous avons foi à ceux qui sont investis de ce pouvoir là, de rendre la décision au nom du peuple de Guinée en application des dispositions en la matière. Donc nous estimons encore une fois que le droit sera dit par rapport à cette question pour que tout le monde soit édifié sur les tenants et aboutissants de cette affaire. » a déclaré l’avocat. Du l’autre côté, Kadiatou Doumbouya, Directrice Comerciale de la société GIC a également laissé entendre « qu’elle croit à la justice guinéenne tout en restant convaincue que justice sera rendue dans cette affaire. » Ce procès à été renvoyé à deux semaines pour la suite des débats. La Rédaction
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