Processus de réformes foncières en Guinée : clôture de l'atelier de concertation des acteurs de la plateforme nationale multi-acteurs sur le foncier
La rencontre a mobilisé, du 7 au 8 novembre 2024, une quarantaine de participants membres de la plateforme nationale multi-acteurs sur le foncier. Ils sont venus essentiellement de Conakry, de Kindia, Coyah, Mamou, Kankan et Dinguiraye. L'objectif est de promouvoir une meilleure compréhension des concepts, enjeux, défis et mécanismes de collaboration entre les membres de la plateforme en vue de renforcer la gouvernance foncière en Guinée. Pendant deux jours, les participants ont largement échangé sur les meilleures techniques de plaidoyer et de négociation, mais aussi les approches et les stratégies mises en œuvre dans le cadre de l'élaboration de la Politique Foncière Agricole (PFA). L'initiative, portée par l'ONG ACORD GUINEE, s'est inscrite dans le cadre du projet d'appui à l'élaboration des politiques foncières au compte de la phase trois (3) du projet Comité Technique Foncier et Développement (CTFD 3). Au sortir de cette réunion, certains participants ont exprimé leur satisfaction. C'est le cas Nentebou Barry de l'ONG Créativité et Développement (C-DEV), également membre de la plateforme nationale multi-acteurs: Nentebou Barry de l'ONG Créativité et Développement (C-DEV), membre de la plateforme nationale multi-acteurs "Cette réunion nous a permis d'actualiser nos connaissances sur les directives volontaires, les recommandations et certains facteurs qui bloquent le processus liés à l'élaboration des deux politiques foncières. Aussi, on a eu à échanger, entre acteurs, sur les moyens de plaidoyers et certains points de pression pour savoir comment débloquer les difficultés que la plateforme multi-acteurs rencontre dans la mise en œuvre des deux politiques, notamment la Politique Foncière National (PFN ) et la Politique Foncière Agricole (PFA)". Abordant dans le même sens, Sékou Wann Diallo, membre des organisations de la société civile et du cadre de concertation de la Haute Guinée, a partagé son avis après avoir participé à ces deux jours de session: Sékou Wann Diallo, membre des organisations de la société civile et du cadre de concertation de la Haute Guinée "Ces deux jours ont été vraiment un véritable partage d'expérience qui nous ont permis de savoir d'abord d'où on est venu depuis la création de cette plateforme nationale multi acteur et où est-ce qu'on est aujourd'hui. A cette occasion, nous avons bénéficié des méthodologies qu'on pourrait utiliser pour faire un plaidoyer. Parce qu'on nous enseigne que le plaidoyer aussi a des contraintes. Et quand on sait qu'aujourd'hui malgré cette dynamique engagée par la plateforme, le souhait est de voir ces deux politique raffinées et prêtes à défendre nos communautés". Après son exposé sur le processus d'élaboration de la politique foncière agricole, le Consultant malien Mamadou Goïta, a insisté sur le rôle que doivent jouer la société civile et les organisations paysannes guinéennes dans le processus de reforme foncière. Le Consultant Mamadou Goïta, Directeur exécutif de l'Institut de Recherche et la Promotion des Alternatives en Développement basé à Bamako "Cet atelier vient à point nommé, parce que le processus d'élaboration des deux documents majeurs ici en Guinée, notamment la Politique Foncière Nationale (PFN) et la Politique Foncière Agricole (PFA) est à un niveau crucial. Parce que bientôt, il y aura la validation de ces documents. Mais ce qui a été retenu, c'est que ce processus devrait être un processus ouvert, qui va prendre en compte les questions des droits des communautés à tous les niveaux, et surtout le droit collectif, parce que le droit individuel s'exprime par l'acquisition de titre foncier qui n'est pas accessible à beaucoup de personnes. Mais le droit collectif des communautés permet de sécuriser le foncier, d'abord à un niveau communautaire et de permettre à l'individu de pouvoir travailler", a mentionné le Directeur exécutif de l'institut de recherche et la promotion des alternatives en développement basé à Bamako. Il faut rappeler que cette rencontre qui s'est tenue dans un réceptif hôtelier de Conakry a été organisée grâce l'accompagnement de l’Agence Française de Développement (AFD), à travers le Comité Technique Développement (CTFD). Sylla Youn, pour guineeminesnature.com
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