
Présidentielle 2025 : l’UFR affiche sa confiance en Sidya Touré et dénonce la mainmise de la DGE sur le scrutin
L’Union des Forces Républicaines (UFR) a repris ce samedi 18 octobre 2025 ses assemblées générales hebdomadaires au siège national du parti, dans la commune de Matam. Cette rencontre, la première depuis la levée de la suspension des activités du parti, a rassemblé de nombreux cadres, militants et sympathisants.
Devant la presse, le secrétaire national de la jeunesse de l’UFR, Kalissa Mouctar, a abordé plusieurs sujets d’actualité : la régularisation du parti, la candidature de Sidya Touré à la prochaine présidentielle, la controverse sur la limitation d’âge et la polémique autour de la Direction Générale des Élections (DGE).
Revenant sur la levée de la suspension du parti, Kalissa Mouctar s’est félicité d’une décision attendue : « Cette nouvelle ne nous a pas surpris. L’UFR est un grand parti, composé de cadres compétents et intègres, engagés pour le développement du pays », a-t-il déclaré.
Il a salué le sérieux du processus de régularisation entrepris par la formation politique : « Le document que nous avons présenté au MATD est une référence. Même au ministère, ils ont décidé de le garder comme modèle pour l’avenir. »
Le jeune responsable a également mis en avant le leadership du président de l’UFR, Sidya Touré, qu’il décrit comme un homme de rigueur et de vision.
« Sidya Touré est un technocrate. Avec lui, c’est le sérieux avant tout. Ce n’est pas étonnant que notre parti soit à nouveau en ordre. »
Abordant la question de l’âge requis pour se présenter à la présidentielle, Kalissa Mouctar a dénoncé une contradiction entre la Constitution et le Code électoral : « La Constitution fixe la limite d’âge à 40 et 80 ans, alors que le Code électoral parle de 44 ans. Cela traduit un certain amateurisme de la part de ceux qui ont rédigé ces textes. »
Malgré ces incohérences, il affirme que l’UFR demeure confiante quant à la participation de son leader : « Nous serons présents à la présidentielle. Sidya Touré, c’est l’homme du salut national. S’il ne peut pas se présenter, c’est que la Guinée est une peine perdue. »
Autre sujet majeur abordé : la décision de confier l’organisation du scrutin à la Direction Générale des Élections (DGE). L’UFR, par la voix de Kalissa Mouctar, a exprimé son rejet catégorique de cette mesure.
« La DGE a été mise en place par le président de la transition. Comment peut-on être à la fois joueur et arbitre ? Dans ces conditions, il n’y a pas d’indépendance réelle », a-t-il fustigé.
Tout en reconnaissant la possibilité de réformes futures, il appelle à une refondation profonde du cadre électoral : « On parle déjà de transformer la DGE en commission électorale indépendante. Nous attendons de voir, mais pour l’instant, la confiance n’y est pas. »
Kalissa Mouctar s’est également aligné sur la position du Bloc Libéral, qui a récemment introduit un recours pour contester la DGE et le Code électoral : « Faya Milimono n’a fait que reprendre ce que nous dénonçons depuis des mois. Il a raison : il y a une dérive dans les textes qu’il faut corriger. Mais encore faut-il que quelqu’un écoute. »
Pour conclure, le responsable de la jeunesse de l’UFR a lancé un appel à l’unité nationale autour d’un projet commun, au-delà des clivages communautaires : « Sidya Touré n’a pas pris une région, une ethnie ou un groupe d’individus. Il a pris la Guinée. C’est pour la Guinée qu’il se bat et pour elle qu’il veut gouverner. »
Dans un ton critique, il a dressé un tableau sombre de la situation socio-économique actuelle du pays, dénonçant l’absence de progrès réel depuis l’indépendance : « Depuis 1958, dans quel secteur peut-on dire que tout va bien ? Rien ne va, ni dans l’éducation, ni dans l’agriculture, ni dans la santé. L’UFR veut corriger cela, pour redonner espoir aux Guinéens. »
Avec cette reprise d’activités et ce discours offensif, l’UFR cherche à réaffirmer sa place sur l’échiquier politique, tout en préparant activement le retour de Sidya Touré sur la scène nationale. À moins d’un an de la présidentielle de 2025, le parti républicain entend se positionner comme une alternative crédible face aux dérives institutionnelles et au désenchantement populaire.
Commentaires