Guinée, Attaque contre le président Alpha Condé: un journaliste de l'hebdomadaire guinéen L'Observateur, El Béchir Diallo interpellé
Un journaliste de l'hebdomadaire privé guinéen L'Observateur, El Béchir Diallo, a été interpellé jeudi dans le cadre de l'enquête sur l'attaque par des militaires le 19 juillet du domicile du président guinéen Alpha Condé à Conakry, a-t-on appris vendredi auprès de sa famille.
Alors qu'il se trouvait "en ville", M. Diallo a été arrêté par des policiers, qui ne lui ont pas présenté de document officiel, a déclaré à l'AFP un membre de sa famille sous couvert d'anonymat.
Il a été conduit à la Direction de la police judiciaire (DPJ) à Kaloum, dans le centre-ville, puis emmené en début de soirée à la gendarmerie de Matam (banlieue sud de Conakry), a-t-il expliqué.
Selon la même source, le journaliste a été arrêté parce que les "enquêteurs auraient découvert un message SMS qu'il aurait envoyé la veille de l'attaque à un soldat qui a été arrêté". Il a "réfuté" ces allégations" en "disant qu'il n'a jamais envoyé de message à un militaire avant, pendant et après le 19 juillet 2011", il "a demandé à voir ce message, mais les enquêteurs ont refusé".
L'Observateur est très critique envers le pouvoir. El Béchir Diallo est un cousin proche du commandant Alpha Oumar "Boffa" Diallo dit "AOB", un des militaires arrêtés le 19 juillet.
Officiellement, 38 personnes (25 militaires et 13 civile) ont été arrêtées pour l'attaque de l'attaque du domicile privé du président Condé, qui en est sorti indemne. Au cours de l'assaut, un membre de la garde présidentielle a été tué et deux autres blessés.
Selon le parquet général de Conakry, à la date de vendredi 37 des 38 personnes arrêtées ont été présentées à un tribunal, puis inculpées et écrouées sur plusieurs jours.
Elles sont principalement poursuivies pour "association de malfaiteurs, attentat contre la sûreté de l'Etat, assassinat sur la personne d'un des gardes du corps du président de la République, tentative d'assassinat" du chef de l'Etat, d'après l'avocat général William Fernandez.
AFP
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