DSK reconnaît une "relation inappropriée" et une "faute morale"
PARIS/L'ex-patron du FMI Dominique Strauss-Kahn a reconnu dimanche qu'il avait eu une relation inappropriée avec la femme de chambre Nafissatou Diallo à New York, une faute morale qui l'a fait manquer son rendez-vous avec les Français.
DSK, visage grave et costume sombre, s'exprimait pour la première fois depuis son arrestation à la mi-mai à New York, sous l'accusation de tentative de viol sur cette employée de l'hôtel Sofitel de Manhattan.
C'est une relation inappropriée, plus que cela une faute, a déclaré au journal télévisé de la chaîne privée TF1 M. Strauss-Kahn, qui a ajouté: c'est une faute morale et je n'en suis pas fier. Il a précisé que la très brève relation qu'il avait eue avec la femme de chambre était non tarifée et a rejeté toute forme de violence.
Ce qui s'est passé ne comprend ni violence, ni contrainte, ni agression, ni aucun acte délictueux. C'est le procureur qui le dit, ce n'est pas moi, a-t-il souligné.
Cette affaire, pour laquelle toutes les charges pénales ont été abandonnées contre DSK, a stoppé net une trajectoire qui devait le conduire vers une candidature à l'élection présidentielle de mai prochain en France.
Oui, je voulais être candidat, a-t-il déclaré, ajoutant que désormais, il ne le serait évidemment pas. J'ai manqué mon rendez-vous avec les Français, a-t-il concédé. Il a précisé qu'il ne choisirait pas entre les candidats à la candidature du Parti socialiste, qui disputeront une primaire en octobre prochain.Je ne crois pas que cela soit mon rôle de m'immiscer dans la primaire, a-t-il dit.
Pour autant, DSK n'a pas voulu se prononcer sur son avenir politique, alors qu'une majorité de Français souhaitent son retrait, selon un sondage publié dimanche. Je vais d'abord me reposer, retrouver les miens, prendre le temps de réfléchir. Mais toute ma vie a été consacrée à essayer d'être utile au bien public et on verra, a-t-il affirmé.
Revenant sur les conditions de son arrestation à New York, lorsqu'il était apparu menotté notamment, il a confié avoir eu peur.
J'ai eu peur, j'ai eu très peur, j'ai été humilié, a-t-il dit, avant de rendre hommage à son épouse, la journaliste Anne Sinclair, une femme exceptionnelle sans laquelle il n'aurait pas résisté
Quand vous êtes pris dans les mâchoires de cette machine, vous avez l'impression qu'elle peut vous broyer, a-t-il dit. J'ai vécu des attaques terribles et j'ai beaucoup perdu, a-t-il dit.
L'ancien patron du Fonds monétaire international, âgé de 62 ans, a également rejeté les accusations portées contre lui par une journaliste française, Tristane Banon, et qui ont entraîné l'ouverture d'une enquête pour tentative de viol.
J'ai été entendu comme témoin. J'ai dit la vérité que dans cette rencontre il n'y avait eu aucun acte d'agression, aucune violence, je n'en dirai pas plus. (...) La version qui a été présentée est une version imaginaire, une version calomnieuse, a-t-il affirmé.
AFP
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