interview Thierno Saidou Bayo

Guineeinformation.fr : Dans votre lettre adressée à la CENI, vous allez trop fort ?

Thierno Saidou Bayo : C'est exact, c'est une lettre qu'on leur adresse, si c'était faux; ils allaient dire, c'est faux; nous leur avons adressé une lettre, une lettre ouverte, mais tout ce qu'on dit c'est vrai.


Guineeinformation.fr : C'est quoi le problème avec Sabari Technologie ?

Thierno Saidou Bayo : Le bureau (CENI) dit qu'il n'y a pas de contrat entre Sabari et la CENI; le ministre dit qu'il n'y a pas de contrat entre Sabari et la CENI; et le ministère, c'est ce que nous ne comprenons pas quoi

Guineeinformation.fr : Pourquoi c'est maintenant que vous dénoncez les agissements du bureau ?

Thierno Saidou Bayo : Vous savez, quand on a à faire à gens, avec lesquels on travaille, on s'est toujours dit, bon écoute; laissons leur un peu de temps, il faut parler avec eux; ils faut qu'ils soient d'accord; il faut qu'on s'entende; c'est ce que tout le monde dit, mais bon; dernièrement, on a dit; qu'ils ne peuvent pas diriger seuls la CENI; ils ne peuvent pas prendre des décisions, qui sont des décisions aussi importantes.
D'abord pour le communiqué, le communiqué qui a appelé les candidats à venir déposer leurs candidatures à la CENI; nous, nous avons appris comme vous; à la télé et à la radio. J'ai dit mais, qu'est-ce qui se passe; donc, j'ai appelé le président (CENI), pour demander, mais qu'est-ce qui se passe ? Il dit non, c'est qu'on était pressé, c'est pourquoi je t'en ai pas parlé; bon ben; j'ai dit bon écoute, il faut pas faire des histoires pour des peccadilles; il fallait laisser le temps; mais après, ils ont fait d'autres choses, qui ne m'ont pas plu, qui n'ont plu, pas moi seul, à tout le monde; voilà, on a été obligé de réagir. C'est pas parce qu'on attendu, il fallait quand même attendre; il fallait négocier; il fallait parler avec les personnes.
La décision qu'il a prise dernièrement pour la période des révisions, il l'a prise sans la plénière; nous avons été informés comme ça aussi, donc d'autre commissaires sont allés le voir, pour lui dire de renoncer à ça; d'arrêter, il a dit, qu'il a fini de signer.

Guineeinformation.fr : Donc, vous allez porter plainte contre la CENI

Thierno Saidou Bayo : Non, on ne va pas porter plainte contre le bureau, tout ce que nous sommes entrain de dire, doit être fait; mais quand ils disent qu'ils vont réviser; alors que tout ça n'est pas fait, on dit carrément c'est telle date; nous, nous savons tout ce qui reste à faire; donc, nous nous posons la question. Vous pensez que, quand par exemple, moi je sais que vous n'êtes pas rentré dans ma chambres, alors que c'est vous qui devez balayer ma chambres; vous n'êtes pas rentré dans ma chambre; vous dites que la chambre est faite; je m'étonne si j'ai la clé quoi; vous comprenez; j'ai la clé de la chambre, vous vous dites que vous avez déjà balayé la chambre; je m'étonne; si vous avez été le faire, c'est que vous avez les clés déjà, avec lesquelles vous pouvez rentrer, sans que je ne sois au courant. Quand on dit, il faut faire la révision, c'est que certainement, tout est préparé; mais comme nous ne savons pas. Donc, si ça a été fait; ça a été fait sans nous; donc, là c'est très grave; c'est ce que nous avons déploré.

Guineeinformation.fr : Où va la CENI maintenant ?

Thierno Saidou Bayo : Les partis politiques, les partenaires au développement, la société civile, le gouvernement, nous devons nous mettre ensemble, parce que, c'est ce que l'atelier de Kindia avait préconisé, ce que nous dévions faire; ensemble; si on avait même pu faire ça; il n'y aurait pas eu le 27 septembre; nous nous rendons compte que depuis; en faisant du recul, que nous avons failli; nous-mêmes, nous avons failli; c'est pourquoi, nous avons pris quand même, le temps de le faire aujourd'hui.

Guineeinformation.fr : Vous déclarez dans cette lettre que la CENI a perdu son indépendance

Thierno Saidou Bayo : Ben oui, c'est ce que nous constatons; parce que, si la CENI se retrouve dans des situations comme ça; et des fois si la plénière décide, on exécute pas les décisions de la plénière; c'est que certainement des ordres viennent d'ailleurs; et puis quand un homme dit, ah j'ai signé, je ne peux plus faire marche arrière; alors qu'il sait que ce qu'il a fait, c'est pas bon; ça veut dire certainement que c'est pas lui qui a voulu le faire; vous savez parfois quand on quelque chose; pour que les gens comprennent la vérité, mais, on ne le dit pas clairement; c'est comment dirais-je; les gens qui savent réfléchir, qui se rendent compte de ce que vous voulez exactement dire; c'est ça le problème; donc, c'est pourquoi nous disons tout ça; surtout que, c'est nous qui avons laissé une partie de nos responsabilités à ce bureau; ce bureau là ne peut pas travailler seul; en vase clos; voilà.
Guineeinformation.fr : Vous dites aussi que la CENI d'aujourd'hui est sous ordre, mais de qui ?

Thierno Saidou Bayo : Nous, on se pose la question; si le bureau n'est pas ordre de la plénière, elle est sous ordre de quelqu'un d'autre; ou d'une autre structure; c'est pourquoi nous l'avons fait. Le ministre de l'administration du territoire dit à ses cadres, ne vous interrelation plus, c'est une très bonne chose; parce que c'est pas notre job; mais avant, c'est pas ce qu'il disait.
Si vous le voyez aujourd'hui dire ça tranquillement; c'est peut-être il a un pion au niveau de la CENI; qu'il peut manipuler à souhait, un pion corvéable à souhait; donc, c'est ce que nous pensons; et ça va être très grave dans ce cas; parce que nous pensons que, nous ne devons ni être manipulés par l'opposition, ni être manipulés par le gouvernement, ni être manipulés par la mouvance. Nous savons que peut-être chacun à des préférences, mais nous devons pouvoir travailler dans la neutralité; dans l'impartialité; c'est ce qui est recommandé à la CENI. Surtout quand qu'il s'agit des ordres qui n'ont rien à voir avec la loi; et c'est ce qui est grave. Par exemple la décision que le président (CENI), le bureau à faite, cette décision devait être décidée au niveau de la plénière; que tout le monde dise ce qu'il faut.
Parce qu'on ne peut pas de but en blanc, se lever dire bon, il faut que, le 03 on va commencer, le chronogramme disait le 03 octobre, que la révision commence; après maintenant; mais ça n'a pas pu se faire, ça ne peut pas se faire; il y a beaucoup de paramètres qui n'ont pas été remplis; tout le monde sait ça; c'est ce que qu'on appelle faire un chronogramme ? Donc, nous, nous ne pouvons que des fois, donner notre avis; on va pas se mettre à se battre à la CENI; mais nous donnons notre avis, puisque ce que nous faisons là, c'est pas la bataille; c'est pas la guerre entre nous; c'est pas les couteaux entre les gens; non, on est pas à ce niveau; mais on discute; celui qui a le plus d'arguments; parce que nous, nous avons des arguments en conformité avec la loi; mais si personne ne nous écoute; qu'est-ce qu'on peut faire ? C'est pourquoi, on est sorti de nos gonds; ils sont entrain de passer outre la loi; je dis, il faut arrêter.

Guineeinformation.fr : Qu'est-ce qui vous fera revenir à la CENI ?

Thierno Saidou Bayo : Nous avons posé des conditions; nous avons posé des conditions; et toutes ces conditions ont été acceptées par la plénière. La plénière à dit, qu'il faut faire la révision du fichier; c'est bon pour tout le monde; l'opposition l'a demandée, la mouvance l'a demandée; le gouvernement l'a demandée; tout le monde a demandé l'audit du fichier; faisons l'audit du fichier; en donnant ça, à un opérateur international; qui va venir, un expert qui va venir auditer le fichier; on nous dira le fichier est bon, on nous dira le fichier n'est pas bon; on verra ce qu'il faut faire; donc, après ça; nous allons faire une révision; comme la loi l'indique; c'est ce que nous avons demandée; une révision; et après on va faire tout ça, on va se mettre d'accord avec les acteurs concernés.
Nous, c'est comme celui qui fait une école, nous nous arrangeons pour que les gens viennent avec leurs enfants; venir à l'école et payer la scolarité; mais si les gens ne viennent pas; c'est que notre école ne sera rien; c'est comme les élections; nous faisons des élections, pas pour nous, pas pour le gouvernement; nous faisons des élections pour des partis politiques; les législatives et la présidentielle; donc nous voulons que tous soient là; pour que ça soit inclusif, et donc, on a besoin du consensus; on besoin, je veux dire de tout le monde.

Guineeinformation.fr : Merci monsieur Bayo
Thierno Saidou Bayo : C'est à moi de vous remercier

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