Tribune: Les petits esprits, la plaie de la société guinéenne ( Seydouba Sylla)

Le parcours de notre pays nous enseigne, malgré le recul pris pour accomplir les grandes tâches, aussi difficiles soient-elles, font toujours l’objet de querelles inutiles des petits esprits. Toutes les périodes de gestion de notre Etat, hélas ont été victimes de ces énergies contreproductives. Cette réalité reste tenace comme le chiendent, dans notre administration jusque dans les maisons de culte.
L’antagonisme inutile entre les acteurs, sensés mener à bien, les reformes pour le bien-être du peuple, résulte des petits esprits. Cette anomalie qui a caractérisé les instances de décision de notre nation, sous-tend tous les échecs dans notre parcours collectif.

Tout bien réfléchi, ceux qui croient porter un jugement de valeur sur certains décideurs, en realité font leurs propres procès, dans l’obsession qui les anime. Toutefois, les velléités des uns ne pourraient se substituer à la justice, qui établit la culpabilité des autres dans les affaires, où une certaine opinion les met en cause à coup d’émotions.

Il ne faut guère, usurper le nom de la majorité silencieuse, en livrant au mépris public, les acteurs qui constituent la bonne graine d’une administration, que les petits esprits indexent aujourd‘hui, comme la cause de tous les problèmes de la République et vouent à la damnation.

A l’orée de cette transition, où le CNRD est à califourchon pour la refondation même des choses bien accomplies hier, il est judicieux d’éviter la procrastination pour rétablir la vérité, dans les affaires qui servent l‘intérêt général.

La parenthèse inédite faite dans la République, à cent lieux d’une panacée, est une aubaine pour assumer notre histoire tant controversée depuis l’indépendance. De cette façon, les préjugés qui émaneraient des petits esprits à propos des nominations, ne pourraient pas entamer l'harmonie de notre société.
Seydouba Sylla

Commentaires