Sénégal: une réunion régionale pour coordonner la lutte contre le trafic d'êtres humains


Au Sénégal, une conférence régionale sur la lutte contre la traite de personnes et le trafic illicite de migrants s'est terminé ce jeudi 12 mai. Durant trois jours, des responsables de la sécurité et de la justice de 18 pays d’Afrique et d’Europe se sont réunis pour faire le point sur les engagements de la «Déclaration de Niamey ». Adoptée en 2018, elle vise à améliorer la coordination entre les États, par exemple en matière de collecte de données ou d’entraide judiciaire.
De plus en plus de «recrutements » sur Facebook, Skype et autres réseaux sociaux : la conférence a notamment insisté sur la lutte contre le trafic de migrants « dans sa version cyber ». Amado De Andrès, représentant de l’Office des Nations unies contre la Drogue et le Crime (ONUDC) pour l’Afrique de l’Ouest du Centre : « L'ONUDC avec le Niger et les États membres de la région commence à travailler sur une campagne de prévention visant les femmes, mais aussi les enfants, travaille aussi à identifier les pratiques de captation des futures victimes de traite humaine. La campagne est déjà sur internet. »

Coopération régionale

Le rapatriement en mars de centaines de ressortissants nigériens depuis Dakar est un exemple récent de bonne coopération entre États, selon le directeur de la Police de l’Air et des Frontières du Sénégal, Mame Seydou Ndour. « Ces personnes étaient victimes de traites dans le sens où ils ont quitté leur pays d'origine et qu'ils ont été conduits au Sénégal à des fins de mendicité. C'est vraiment de l'exploitation. Le gouvernement nigérien a pris en charge, lui-même, le retour de ces personnes », explique Mame Seydou Ndour.
Parmi les recommandations adoptées, l’intégration de nouveaux adhérents au mécanisme de suivi de la Déclaration de Niamey. Les participants ont notamment évoqué le Bénin, le Togo et le Ghana.
rfi

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